GDS
Le GDS Lozère donne priorité à la lutte contre le virus de Schmallenberg
L’assemblée générale du Groupement départemental de défense sanitaire des animaux domestiques de la Lozère s’est tenue à Mende le mercredi 9 octobre 2013.
Animaux vides, nouveaux nés malformés, le virus Schmallenberg a des conséquences économiques très importantes pour le cheptel lozérien. Le bassin mendois est particulièrement touché. Dès le mois d’août 2012, pas moins de 161 cheptels bovins et 16 cheptels ovins lozériens avaient été répertorié par le GDS avec la forme congénitale du virus de Schmallenberg. Le début de l’année 2013 a vu une forte diminution du taux de naissances surtout chez les bovins (déficit de 2650 veaux), ce qui pousse à penser que le virus a également provoqué un fort taux d’avortements. Septembre 2013 marque la 3ème vague de ce virus en Europe. Pour l’instant, son impact en Lozère est encore mal connu mais les sérologies effectuées montrent que la majorité des animaux sont porteurs d’anticorps, et donc qu’ils ont été contaminés par le virus (ils sont séropositifs). En ce qui concerne les ovins, de 40 a 50 % des animaux n’ont pas été touchés.
Le GDS a décidé, dès janvier 2013, de prendre en charge forfaitaire les pertes des veaux et agneaux malformés. Afin de venir en aide efficacement, un dossier a été déposé au conseil régional. La DDCSPP prend en charge la visite vétérinaire, la prise de sang et l’analyse brucellose en cas d’avortements ou d’animaux nés malformés.
À lire dans le Réveil Lozère n°1229 du 17 octobre 2013, en page 5.
Zoom sur le virus Schmallenberg
Le virus de Schmallenberg est un virus nouvellement apparu en Europe en 2011 qui affecte le bétail (bovins, ovins et caprins) provoquant des malformations néonatales et des avortements. Son nom dérive de Schmallenberg, ville allemande d’où proviennent les premiers échantillons positifs. Le virus est arrivé en France en janvier 2012 par la Moselle et la Meurthe-et-Moselle. Il a atteint le territoire Lozérien en novembre 2012.
Comment le reconnaître ?
En Lozère, la maladie se manifeste surtout par des animaux naissant avec des malformations. Ils ne meurent pas tout de suite, mais assez rapidement car ils ne parviennent pas à s’alimenter correctement. Une partie des avortements peut également être imputée à ce virus, mais il est difficile de savoir combien.
Que faire en cas de maladie sur son cheptel ?
Il est important de déclarer les avortements. En France, seuls un avortement sur quatre est déclaré, ce qui rend plus difficile la lutte contre cette maladie. Un kit d’avortement est en cours de mise à disposition pour les vétérinaires afin de leur permettre de rechercher cinq ou six maladies potentiellement responsable du décès du fœtus. Leur utilisation en masse permettrait a moindre coût d’améliorer le taux d’élucidation de ces avortements.