Le futur agricole se conjuguera au féminin
La commission des agricultrices et les JA ont invité leur porte-parole nationale, Karen Serres.

Dans le cadre des rencontres avec les responsables nationaux, la commission des agricultrices a invité leur porte-parole Karen Serres qui s’est rendu sur 2 exploitations avant d’animer une réunion publique.
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L'Union du Cantal
Au départ, c’était un lapsus ; c’est rapidement devenu une formule-clé de la réunion publique organisée par la commission des agricultrices de la FDSEA et les Jeunes agriculteurs, vendredi 15 décembre au Rouget : en reprenant le slogan de la campagne nationale “l’agriculture se conjugue aussi au féminin”, le président Patrick Escure, parle de conjugaison... au futur. Karen Serres, porte-parole nationale de la section des agricultrices de la FNSEA, a saisi la balle au bond ; “Oui, l’agriculture se déclinera au féminin dans le futur”. Face à une cinquantaine de femmes venues de tout l’arrondissement d’Aurillac (chefs d’exploitation, membres de Gaec, d’EARL ou au statut de conjoint-collaboratrice), elle a rappelé l’évolution très positive du statut de la femme en agriculture, ces dernières années ; sans nier que beaucoup de chemin reste à parcourir.
Le nécessaire engagement des femmes
Les avancées réalisées, comme les combats qui restent à mener, sont le fruit d’un syndicalisme fort, ont rappelé plusieurs intervenants. Rapidement, le débat a tourné sur le nécessaire engagement des femmes dans le milieu syndical, mais aussi en règle générale dans l’ensemble des organisations professionnelles agricoles. Elles sont en proie à diverses difficultés illustrées par une saynète jouée par des agricultrices engagées : reconnaissance par l’époux ou le conjoint du travail effectué, emploi du temps chargé entre l’intendance de la maison, les tâches administratives, le travail à la ferme... “Plusieurs métiers”, comme le résume le président de la Chambre d’agriculture, Louis-François Fontant. Des difficultés pour se libérer, comme il l’a constaté au moment de constituer une liste candidate où il espérait davantage de femmes... Néanmoins, considérant que la période préparatoire aux élections reste “un moment privilégié pour une rencontre entre les agriculteurs et ceux qui comptent les représenter”, il est venu écouter les revendications des femmes, mais aussi leur demander de participer activement à l’avenir.
Une révolution pacifique
M. Fontant parle des années prochaines comme d’un moment historique pour l’agriculture et même d’une révolution. “Révolution pacifique, certes, mais révolution tout de même. Et je compte sur vous pour y participer”, lance-t-il aux agricultrices du Cantal. “Nous avons besoin de toutes et tous”, ne cache pas Karen Serres. Elle invite la gente féminine à davantage de prise de responsabilité. “Il faut oser faire le premier pas ! Et s’impliquer au-delà de la commission des agricultrices où l’on se sent peut-être plus à l’aise du fait de... l’absence de concurrence”. Comme l’avait précisé auparavant Elise Reyt, présidente de la commission départementale, il n’est pas question de dénigrer les hommes ni le travail qu’ils accomplissent, mais d’apporter une sensibilité nouvelle, complémentaire. D’autant que les femmes représentent près d’un quart des installations, un chiffre stable depuis ces 5 dernières années, comme l’a rappelé Brigitte Troucelier des JA. La liste commune JA et FDSEA s’engage à poursuivre les actions conduites en faveur des agricultrices et actées dans le projet agricole départemental. Des orientations qui ne sont pas partagées par tous les syndicats, met en garde Patrick Escure.
Le nécessaire engagement des femmes
Les avancées réalisées, comme les combats qui restent à mener, sont le fruit d’un syndicalisme fort, ont rappelé plusieurs intervenants. Rapidement, le débat a tourné sur le nécessaire engagement des femmes dans le milieu syndical, mais aussi en règle générale dans l’ensemble des organisations professionnelles agricoles. Elles sont en proie à diverses difficultés illustrées par une saynète jouée par des agricultrices engagées : reconnaissance par l’époux ou le conjoint du travail effectué, emploi du temps chargé entre l’intendance de la maison, les tâches administratives, le travail à la ferme... “Plusieurs métiers”, comme le résume le président de la Chambre d’agriculture, Louis-François Fontant. Des difficultés pour se libérer, comme il l’a constaté au moment de constituer une liste candidate où il espérait davantage de femmes... Néanmoins, considérant que la période préparatoire aux élections reste “un moment privilégié pour une rencontre entre les agriculteurs et ceux qui comptent les représenter”, il est venu écouter les revendications des femmes, mais aussi leur demander de participer activement à l’avenir.
Une révolution pacifique
M. Fontant parle des années prochaines comme d’un moment historique pour l’agriculture et même d’une révolution. “Révolution pacifique, certes, mais révolution tout de même. Et je compte sur vous pour y participer”, lance-t-il aux agricultrices du Cantal. “Nous avons besoin de toutes et tous”, ne cache pas Karen Serres. Elle invite la gente féminine à davantage de prise de responsabilité. “Il faut oser faire le premier pas ! Et s’impliquer au-delà de la commission des agricultrices où l’on se sent peut-être plus à l’aise du fait de... l’absence de concurrence”. Comme l’avait précisé auparavant Elise Reyt, présidente de la commission départementale, il n’est pas question de dénigrer les hommes ni le travail qu’ils accomplissent, mais d’apporter une sensibilité nouvelle, complémentaire. D’autant que les femmes représentent près d’un quart des installations, un chiffre stable depuis ces 5 dernières années, comme l’a rappelé Brigitte Troucelier des JA. La liste commune JA et FDSEA s’engage à poursuivre les actions conduites en faveur des agricultrices et actées dans le projet agricole départemental. Des orientations qui ne sont pas partagées par tous les syndicats, met en garde Patrick Escure.