Pac
Le Commissaire européen en terres conquises
Aux côtés des responsables professionnels du Massif central, du Cantal et de la Corrèze, le commissaire européen à l'agriculture a visité, vendredi, deux exploitations. Un moment d'échanges en toute simplicité.
À son arrivée, point de cortège de voitures, ni d'escorte officielle. Arrivée à l'aéroport d'Aulnat, le commissaire européen à l'agriculture a pris place dans la voiture de tout un chacun pour se laisser entraîner sur les routes escarpées du Massif central. Direction le Cantal, et la petite commune de Bassignac. Le paysage vallonné, plus accidenté à des endroits qu'à d'autres, et puis ces successions de prairies dont certaines portent encore les stigmates des attaques de campagnols terrestres, les images suffissent parfois au long discours.
D'emblée, Dacian Ciolos écoute, prend le temps de saluer les hommes et les femmes réjouis de sa présence, et répond aux nombreuses questions dans un français qu'il maîtrise à la perfection. L'exploitation cantalienne de Karine Chabaud et Frédéric Faure, tournée vers la production de viande bovine et de lait, puis celle de Jean-Louis et Sylvain Escourolle à Saint-Victour en Corrèze, spécialisée en viande bovine et ovine, deviennent très vite le support de questionnements plus larges sur l'installation, la suppression des quotas, le besoin de modernisation, la valorisation des produits, la politique en faveur de l'export, la reconnaissance des actifs... et bien sûr la réforme de la Pac.
À lire dans le Réveil Lozère n°1254 du 10 avril 2014, en page 3.
La Lozère représentée
Présente lors de cette visite du commissaire européen Dacian Ciolos, la chambre d'agriculture de la Lozère souhaite réagir à ses propos. Son représentant, Olivier Boulat, témoigne : « Nous ne pouvons que saluer le combat pour lequel le commissaire européen s'est engagé, afin de proposer aux états-membres différents outils de soutien à l'agriculture. Même si les mesures qui ont été prises au niveau français sont plus ou moins bien reçues dans nos campagnes, la Pac est pour ainsi dire déjà ancrée dans le marbre. Nous devons maintenant nous pencher sur des travaux tout aussi importants. Dans ce sens, les pistes d'évolution laissées par le commissaire sont tout-à-fait cohérentes. Les aides de la Pac ne doivent pas constituer notre principal revenu. Nous avons aussi des responsabilités quant à la valorisation de nos produits par exemple. Tâchons de faire valoir la qualité de notre travail, organisons-nous, soyons force de proposition et préparons-nous déjà à la Pac de 2020 ».
Chambre d'agriculture de la Lozère