Le commerce de proximité cantalien se met au e-commerce
La CCI propose à ses ressortissants une vitrine sur Internet en adhérant au dispositif “achat-cantal.com” : un accès simplifié au e-commerce qui semble séduire.
Finie la réputation, ou du moins l’image, d’un petit commerce cantalien frileux arc-bouté sur de vieilles recettes commerciales. Il n’a en effet guère fallu argumenter pour convaincre dans un premier temps 56 ressortissants de la CCI d’adopter le principe du commerce en ligne. Depuis ce lundi 20 juillet, ces établissements disposent de leur vitrine sur le site achat-cantal.com, la déclinaison départementale d’un concept né voilà neuf ans maintenant du côté de la CCI de Grenoble. Un réseau (achat-ville.com) qui a essaimé depuis dans l’Hexagone via la toile des Chambres de commerce et d’industrie et qu’ont adopté les commerçants, mais aussi artisans, restaurateurs, hôteliers et autres prestataires de service de 120 territoires. Et si la formule séduit, c’est d’abord pour sa simplicité et sa relative facilité de mise en œuvre. Ainsi, la CCI du Cantal propose à ses ressortissants un dispositif clé en mains - et quasiment cousu main - laissant néanmoins une grande autonomie aux commerçants, le tout pour la somme “modique” - selon le terme du président Bouniol - de 15 ou 30 euros mensuels en fonction du package choisi.
La “force du national à la disposition du local”
“Achat-cantal.com, c’est l’internet que nous mettons à disposition du commerce de proximité, mais pas seulement, en lui donnant ainsi accès à une vitrine en ligne, avec la présentation de leurs produits et, pour ceux qui le souhaitent, la vente en ligne”, explique Jean-François Roche, président de la commission commerce de la chambre consulaire. Des petits commerces jusque-là peu enclins, coût oblige, à se lancer seuls sur la toile. Ce service, jugé aujourd’hui essentiel par Bernard Bouniol, bénéficiera à plein de l’effet mutualisation, la CCI consacrant ainsi 15 000 euros annuels à la communication autour de ce site portail, sans compter la mise en ligne de la plate-forme achat-cantal.com et son référencement sur Google. “On a une certitude, celle que ça va prendre très très vite.” Il en veut pour preuve la progression exponentielle constatée dans d’autres secteurs comme celui de l’hôtellerie où, en quelques années, la part des réservations via Internet est passée de 5 % à “30 voire 40 % pour certains”. Un moyen aussi de lutter contre l’évasion commerciale, “même si elle n’est pas très importante dans le Cantal”, rappelle B. Bouniol.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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