Le Cerfrance Occitanie présente les tendances des filières végétales et animales pour 2020
Les vendredi 15 janvier et mardi 19 janvier, le Cerfrance Occitanie a présenté les tendances qui se dégagent pour les filières végétales et animales pour la campagne 2020. Premières conclusions : le premier confinement et les aléas climatiques ont eu des impacts non négligeables sur la production.
Les tendances dégagées peuvent cacher de grandes disparités entre départements et exploitations ont rappelé les présentateurs avant de détailler les résultats de la campagne 2020.
Pour la campagne agricole 2020 dans son ensemble, le facteur météo a eu un fort impact sur les semis du mois de novembre 2019, entraînant des retards dans les semis d’automne qui se sont étalés jusqu’au mois de janvier 2020.
Enfin, les cours des marchés sont eux aussi dans l’attente et l’incertitude, suite à une année 2020 où les confinements et déconfinements se sont succédé, jouant sur les cours des prix. Quant aux habitudes des consommateurs, elles changent elles aussi, avec une exigence plus prononcée vers plus de qualité des produits et les circuits courts.
Des tendances contrastées
« Certaines cultures ont dû être retardées, et il a fallu changer l’assolement fin janvier », a par exemple souligné Magali Roubière, déléguée régionale au Cerfrance Occitanie. Ce premier aléa climatique a été suivi d’un été sec, entraînant un stress hydrique important sur les cultures.
Entre une météo fluctuante et le premier confinement (seul celui-ci a été intégré dans les tendances puisqu’il n’y a pas encore assez de recul sur les effets du second volet de la crise sanitaire), le secteur agricole a été touché, « mais moins que d’autres » a noté la déléguée régionale.
En Occitanie par exemple, le secteur de l’agriculture (comprenant la sylviculture et la pêche) a touché 18,6 millions d’euros du fonds de solidarité mis en place par la région. Les départements les plus aidés sont l’Hérault, le Gard, l’Aude, les Pyrénées-Orientales et le Gers : des départements où l’on retrouve une forte présence viticole et d’élevages de palmipèdes, secteurs qui font partie des plus touchés par la crise. « Les effets de la crise sanitaire sur la campagne 2021 sont redoutés », a souligné Catherine Bigouin, chargée d’étude au Cerfrance du Tarn-et-Garonne.
Mais cette crise a aussi eu des effets positifs notamment sur la consommation, a relevé Catherine Bigouin. « Nous notons une accélération de la consommation locale, avec des innovations dans les circuits de distribution par exemple, et une accélération de la mise en place de drive fermiers, et de sites internets intégrant des paiements en ligne, par exemple », selon la chargée d’étude.