“Le Cantal a été entendu”
Dans un courrier adressé à Vincent Descœur, Hubert Falco annonce des mesures en faveur de la ligne aérienne mais aussi sur la RN 122.
Les semaines se suivent et se ressemblent, avec, une fois n’est pas coutume, surtout dans le contexte actuel, de bonnes nouvelles pour le Cantal. Dix jours après les annonces de Michel Barnier pour l’agriculture (lire page 4), c’est du côté du vaste Meeddad, ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement Durable et de l’Aménagement du territoire, que sont venues d’autres réponses favorables au département. Lettre d’Hubert Falco entre les mains, c’est un président de Conseil général satisfait qui a tenu à relayer dès le lendemain de sa réception, le contenu du courrier du secrétaire d’État chargé de l’Aménagement du territoire.
Une “vraie prise de conscience”
Un secrétaire d’État dont la venue en novembre dernier pour une réunion de travail sur le désenclavement avait laissé nombre d’interlocuteurs sur leur faim. Trois mois plus tard, force est de constater, comme l’avance Vincent Descœur, que “les quelques heures passées à Aurillac” ont été des plus productives. Et de fait, Hubert Falco décline par écrit les deux mesures phare actées par son ministère pour répondre à l’enclavement du Cantal et en particulier du bassin d’Aurillac : plafond d’intervention de l’État sur la ligne aérienne Paris-Aurillac porté de 65 à 80 % des recettes, avec dès 2009 une dotation complémentaire de 300 000 euros ; validation de l’avant-projet sommaire d’itinéraire de la RN 122 et inscription dans le PDMI, du contournement de Sansac-de-Marmiesse et de son articulation avec le contournement d’Aurillac, ainsi que de la première étape du contournement de Polminhac. “Le Cantal a été entendu”, se félicite le président Descœur. Reconnaissant tout de même qu’il aura fallu passer par la voie d’une lettre ouverte “sans concession” au Président de la République pour exprimer l’exaspération des Cantaliens, suivie de la venue d’H. Falco, mais aussi par un “engagement personnel à la limite du harcèlement” dans les cercles ministériels - relayés en cela par les ministres auvergnats Marleix et Hortefeux - pour obtenir de telles réponses concrètes. Dans le détail, la modification du décret régissant l’intervention de l’État sur la ligne aérienne et portant son intervention à 50 % du déficit d’exploitation contractuel, permet selon V. Descœur d’assurer sur les deux ans à venir (jusqu’en mai 2011) la pérennité de la ligne Paris-Aurillac, sans avoir à ponctionner davantage les partenaires actuels. Les usagers de la RN 122 devraient quant à eux d’ici cinq ans, via la mise en œuvre du PDMI, voir enfin aboutir le contournement de Sansac-de-Marmiesse (déviation longue) connecté ensuite à celui d’Arpajon, soit une vraie déviation d’Aurillac. Mieux, l’inscription du contournement de Polminhac permettra d’ici 2013 de procéder aux études et acquisitions foncières. Si V. Descœur concède qu’il restera encore d’autres étapes (dont celle épineuse de Vic-sur-Cère), il juge qu’on est enfin passé du statut “d’éternel souhait à celui de projet concret”. Quant au rail, H. Falco indique que 17,1 millions E seront fléchés dès 2009 sur les lignes Issoire-Aurillac et Aurillac-Figeac
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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