Mauriac
Le cadran va bientôt tourner rond
Lundi 16 décembre, le marché au cadran de Mauriac rectifiait les derniers détails pour un lancement sans encombre, prévu le 6 janvier.
Un peu avant onze heures, Émilie Delbert, chef de ventes, lance la vente aux enchères. De sa cabine, elle annonce le premier lot. Elle donne le poids moyen des quatre veaux défilant sur le ring, en même temps qu’il s’affiche sur l’écran géant. De leur côté, assis dans les gradins, une dizaine d’acheteurs, munis de leur “cliqueur” (boîtier électronique) font monter les prix. Mais, le dernier mot appartient au vendeur qui, une fois la dernière enchère placée, décide d’accepter ou de refuser la vente.
Une main tendue
À côté de la toute nouvelle équipe du marché au cadran de Mauriac, des employés de la structure d’Ussel (19) et de Saint-Christophe-en-Brionnais (79), sont venus aider à la mise en marche. “C’est important de se serrer les coudes”, déclare d’un regard confiant Bruno Bunisset, président du marché au cadran d’Ussel qui compare avec le lancement de sa structure. “Nous, quand on a commencé, il n’y avait plus de marché depuis des années”, explique-t-il. “Le Cantal est le berceau de la race salers. Il n’y aura donc pas de concurrence directe avec Ussel. Ici, on trouvera davantage de salers et de croisés charolais”, fait savoir Bruno Bunisset qui voit un bel avenir pour les deux structures. “À Mauriac, le gré à gré continuait, donc je ne m’inquiète pas pour eux, ça ira forcément !” Mais ce que le président d’Ussel est heureux de constater, c’est le pouvoir de cohésion : “La création d’un marché au cadran, c’est toujours un événement résultant de la mobilisation du monde rural. C’est donc important de remarquer que beaucoup d’éleveurs sont intéressés par ce marché”, dit-il en observant qu’une petite centaine de curieux avaient envahi les estrades. Parmi les spectateurs, se cachaient, en effet, de futurs participants : “En janvier, je mettrai sûrement plusieurs bêtes de mon troupeau”, confie l’un d’eux, tandis qu’un autre réplique : “Moi, j’attends encore un peu, mais je ne devrais pas tarder à faire pareil.” Thierry Joubert, chef de projet à la communauté de communes du Montmorillonnais (au sud-est du département de la Vienne), lui, a un intérêt tout particulier, “Notre intercommunalité est maître d’ouvrage de la construction d’un nouveau marché au cadran à Coulonges-les-Hérolles”. “Nous sommes donc venus visiter les lieux, afin d’optimiser notre propre chantier.”
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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