Le Bio : une solution pour vivre mieux et s'ancrer dans un territoire
Lors d'une journée sur la production en bovin lait biologique organisée le jeudi 14 septembre par Sodiaal, en partenariat avec la chambre d'agriculture et le BTPL, Marc et Marie Claude Brun ont expliqué avec enthousiasme aux éleveurs intéressés leur parcours, les raisons de leur conversion en agriculture biologique et les changements que cela engendre.
En 1989, Marc Brun s'installe en individuel avec 20 000 l de lait et dix vaches allaitantes et reprend la ferme familiale en 1992 au Savigner sur la commune de Rieutort-de-Randon. Marie-Claude Brun, son épouse s'installe en 2003 sur l'exploitation avec un atelier de transformation fromagère où chaque année 30 000 l de lait seront transformés en fromage. Aujourd'hui, l'exploitation compte 108 ha de SAU et 300 000 l de lait livré en coopérative. Depuis juillet 2016, Marc et Marie-Claude Brun ont fait le choix du bio pour l'avenir de leur exploitation. Pour expliquer ce choix, une visite de l'exploitation de Marc et Marie-Claude Brun a été organisée jeudi 14 septembre en collaboration avec la chambre d'agriculture, Sodiaal et BTPL. Ils expliquent leur parcours et exposent leurs arguments aux éleveurs intéressés. « Aujourd'hui, l'agriculture est en perpétuelle remise en cause, commente Marc Brun. Il faut savoir évoluer et remettre en cause son système. Sur le département de la Lozère, une réelle opportunité s'offre sur le domaine de l'élevage laitier. La coopérative Sodiaal, recherche un grand volume de lait bio. Le bio a une image très positive auprès des consommateurs, donc un réel marché d'avenir s'offre à l'élevage laitier. Il permet de s'inscrire dans une démarche environnementale, de vivre mieux et de favoriser l'équation laitière de notre département. De plus, notre département à une connotation bio. Plusieurs raisons poussent Marc et Marie-Claude à la conversion en agriculture biologique. La filière de lait biologique apporte une plus-value non négligeable sur le produit qui est de l'ordre de 30 à 50 EUR pour 1 000 l en conversion. En bio le lait sera valorisé entre 470 et 500 EUR pour 1 000 l avec des prix plus stables ainsi qu'un revenu plus stable. « Cette activité plus rémunératrice permet de gagner en sérénité et de diminuer la transformation qui est devenue très gourmande en temps », explique l'agricultrice. Cependant, la conversion en agriculture biologique doit être réfléchie car elle engendre des changements. Des études économiques permettent de se positionner pour les éleveurs qui se posent des questions.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1427, du 28 septembre 2017, en page 6.