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Un Conseil de l'Agriculture Française départemental en Corrèze : une initiative pour mieux faire face à la crise agricole

Le 20 septembre dernier, Emmanuel Lissajoux, Président de la FDSEA de la Corrèze, a réuni les Présidents et représentants des principales organisations agricoles du département. Cette rencontre visait à étudier la mise en place d’un Conseil de l’Agriculture Française (CAF) à l’échelle départementale, à l’image de l’instance nationale.

De gauche à droite : Antoine Brousse (JA), Marie-France Forest (FDSEA), Michel Queille (coopération agricole), Emmanuel Lissajoux (FDSEA), Mélissa Jerretie (Crédit agricole), Francis Coste (Groupama), Christiane Rosier (MSA), Daniel Couderc (Chambre d’agriculture)
© UP19

Le CAF, instance de coordination des principales organisations agricoles telles que la FNSEA, les Jeunes Agriculteurs (JA), la Confédération nationale de la mutualité, de la coopération et du crédit agricoles (CNMCCA), le Crédit Agricole, la MSA et la Coopération agricole, joue un rôle central dans la défense des intérêts des exploitants et la promotion de stratégies communes pour le secteur agricole. Dans le contexte de crise actuelle, marquée par des défis économiques, climatiques et sanitaires, Emmanuel Lissajoux a proposé de fédérer et d’unir les forces agricoles corréziennes à travers un CAF local, afin de renforcer la voix des agriculteurs dans les débats publics.


Un besoin de concertation reconnu par tous


La proposition de créer un CAF départemental a été largement saluée par les participants. Michel Queille, représentant la Coopération agricole, a exprimé son soutien en soulignant qu'il s'agit d'un «instant nécessaire» pour mieux gérer la transversalité des dossiers. De son côté, Mélissa Jerretie, pour le Crédit Agricole, ainsi que Daniel Couderc, Président de la Chambre d’agriculture, ont tous deux appuyé cette initiative, Daniel Couderc évoquant la nécessité de « définir ensemble des stratégies politiques pour surmonter les difficultés de la profession ». Antoine Brousse, Président des Jeunes Agriculteurs, a quant à lui insisté sur l’importance de cette démarche pour « écouter les autres organisations professionnelles agricoles », tandis que Francis Coste, Président de Groupama, a souligné que cela permettrait « d’aborder les problématiques agricoles sous différents angles ». Christine Rosier, représentante de la MSA, a ajouté qu’une telle instance serait également un levier important pour « mobiliser un soutien collectif sur des actions majeures ».
À l’unanimité, il a été décidé de formaliser la création d’un CAF départemental en Corrèze, présidé par le Président de la FDSEA. Chaque membre de ce nouveau conseil aura la possibilité de faire remonter en amont des réunions les sujets à aborder, garantissant ainsi une concertation approfondie et efficace.


Un projet législatif ambitieux


Cette première réunion a aussi été l’occasion pour la FDSEA et les JA de présenter le projet de loi « Entreprendre en agriculture ». Ce texte, élaboré par et pour les agriculteurs, s’articule autour de 6 grands axes pour renforcer l’agriculture française : réaffirmer la souveraineté alimentaire, accompagner les transitions tout en préservant la production, garantir des revenus décents, attirer de nouveaux talents vers les métiers agricoles, faciliter la transmission des exploitations et alléger les contraintes administratives. Les victoires syndicales obtenues grâce aux mobilisations historiques de cet hiver ont également été évoquées, mettant en lumière les actions concrètes menées en faveur des agriculteurs.


Des inquiétudes sur la situation sanitaire


Enfin, Marie-France Forest, Secrétaire générale de la FDSEA, a tenu à alerter sur la situation sanitaire préoccupante dans le département. Bien qu’aucun cas clinique de FCO 3 (fièvre catarrhale ovine) n’ait encore été détecté en Corrèze, la rapide propagation de la maladie fait craindre une arrivée imminente. Par ailleurs, la FCO 8 est déjà présente sur l’ensemble du territoire corrézien, avec un programme d’indemnisation pour les pertes de 2023 en cours de validation et des discussions avancées pour couvrir celles de 2024.De plus, la MHE (maladie hémorragique épizootique), qui semble circuler fortement dans le causse corrézien, suscite également une grande inquiétude. Marie-France Forest a insisté sur la nécessité d’obtenir des mesures d’urgence pour protéger les éleveurs et limiter les impacts économiques.
 

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