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«L’avenir de notre agriculture passe par l’eau»

Patrick Trillon, président des irrigants individuels du Puy-de-Dôme revient sur l’importance de conserver et développer les réseaux.

Patrick Trillon, président des irrigants individuels, rappelle l’importance de l’irrigation.
Patrick Trillon, président des irrigants individuels, rappelle l’importance de l’irrigation.
© M. COMTE

L’irrigation est l’atout indispensable des céréaliers de la Limagne puydômoise. Garante d’un apport d’eau adéquat, tous les producteurs n’y ont pas accès de la même façon. Les irrigants individuels, au nombre de 97 aujourd’hui, ont investi seuls dans un réseau d’eau couvrant leurs exploitations. Patrick Trillon, président du syndicat des irrigants individuels, rappelle pourquoi il est important de défendre ce type de réseau et pour quelles raisons ils doivent travailler avec les ASA au développement de l’irrigation.

 

Qui sont les irrigants individuels ?

Patrick Trillon : «Les irrigants individuels sont des agriculteurs qui ne peuvent pas avoir accès à l’eau, par le biais d’une ASA. Aujourd’hui encore, elles ne peuvent répondre à toutes les demandes en eau. Les irrigants individuels ont donc investi seuls dans un réseau et pompent l’eau via des forages, des retenues ou dans les cours d’eau. La FNSEA 63 souhaite défendre la centaine d’irrigants individuels pour préserver le potentiel agricole et les moyens d’exploitations».

 

L’irrigation est-elle réellement indispensable à la production ?

P.T. : «Oui ! Elle permet de maintenir la stratégie agricole du département du Puy-de-Dôme. Grâce à l’eau, nous pouvons cultiver des céréales à hautes valeurs ajoutées. Surtout, la technique est l’atout indispensable dans la valorisation de l’assolement hors céréales d’hiver. Sans irrigation pas de maïs semence et grain, pas de pommes de terre ni même de betteraves sucrières. L’irrigation donne des perspectives aux exploitations, conforte le tissu agro-industriel du Puy-de-Dôme ainsi que le bassin d’emploi».

 

Les réseaux d’irrigations ne demandent donc qu’à se développer ?

P.T. : «Il est primordial de défendre ce système. Les irrigants individuels doivent, au même titre que les ASA, s’inscrire dans un projet départemental collectif de développement de l’irrigation. Ce n’est qu’ensemble que nous parviendrons à conforter l’utilisation de l’eau. L’agriculture et les exploitations agricoles du Puy-de-Dôme en dépendent. Le Conseil Régional Auvergne-Rhônes-Alpes a déjà émis la volonté de soutenir l’irrigation. Désormais à nous, professionnels, de travailler ensemble pour apporter un projet collectif qui permettra de faire entendre nos demandes. Nous ne devons pas louper cette opportunité».

 

Pourtant, l’irrigation est un investissement important pour une exploitation ?

P.T. : «Investir dans l’irrigation c’est faire un pari sur l’avenir. A ne pas faire le choix de l’irrigation, on se ferme des portes. Sans eau, la performance économique n’est pas réalisable. L’irrigation est une stratégie et un réflexe naturel».

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