L'association Céréales montagne a tenu son assemblée générale
L'assemblée générale de l'association Céréales montagne (ACM) s'est tenue mercredi 18 novembre. L'occasion de faire le bilan des actions menées au cours de la campagne 2020.
Malgré le contexte sanitaire délicat en 2020, les résultats d'essais de la campagne 2020 ont été riches d'enseignements. La plateforme tournante d'essais ACM se trouvait dans le Cantal à Rézentières, en 2020, avec deux thématiques : des essais de 40 variétés blé, orge, triticale et seigle pour mesurer leur productivité tant en grain qu'en paille et évaluer leur niveau de résistance aux maladies foliaires, d'une part ; des essais de méteils et dérobées estivales pour sécuriser les stocks fourragers, d'autre part.
Le principal enseignement tiré de cette campagne culturale est que le triticale donne, en tendance, des résultats supérieurs aux blés, en particulier en situation de sécheresse marquée.
Cette année, l'orge d'hiver a moins bien tiré son épingle du jeu. L'an dernier, sa maturité précoce lui avait permis d'échapper à l'épisode caniculaire de fin juin. Cette année, sa reprise de végétation plus précoce que le blé l'a pénalisé face à la sécheresse précoce au printemps. Il a également moins bien bénéficié de l'épisode pluvieux intense du 12 juin que les autres céréales, car il était déjà en fin de cycle.
Le seigle très rustique résiste très bien aux gelées et nécessite de faibles besoins en azote, mais attention à l'ergot.
Les méteils ont bien réussi cette année, du fait d'un hiver particulièrement clément et de gelées printanières peu fréquentes à la différence de 2019. Les légumineuses sont intéressantes lorsque la récolte du fourrage intervient après le stade épiaison, car elles permettent de maintenir une meilleure valeur alimentaire. En revanche, en cas de récolte précoce avant la sortie des barbes, l'apport des légumineuses est moins évident car elles sont peu développées à cette époque de l'année. C'est d'autant plus vrai pour les secteurs en altitude à plus de mille mètres. Dans ces situations, le seigle ensilé immature semble mieux adapté pour produire un fourrage d'appoint tout en maîtrisant les coûts de semences.