Syndicalisme
L’appel du 18 juin des JA
« L’heure est venue de sauver notre métier. »
À l'heure des commémorations de l'appel du 18 juin 1940 par le général De Gaulle, les Jeunes agriculteurs (JA) ont à leur façon lancé l'appel à la mobilisation générale du 18 juin 2010 pour entrer dans la résistance agricole.
C'est tambour battant à 5 h 30 du matin devant la préfecture qu'une cinquantaine de jeunes agriculteurs se sont rassemblés. L’objectif : dénoncer la situation catastrophique dans laquelle se trouve l'élevage bovin, comme l'ensemble des autres productions. Baisse du revenu, hausse des charges, contraintes environnementales et administratives, les sujets ne manquaient pas pour rappeler au préfet que l'État doit prendre ses responsabilités face à cette situation.
Selon le nouveau président des Jeunes agriculteurs Stéphane Moreau, « l'heure est venue de sauver notre métier. Si l'agriculture a perdu une bataille, les agriculteurs n'ont pas perdu la guerre ». La FDSEA était également présente avec la participation de quelques responsables et notamment de son secrétaire général Thierry Jamot. Ce dernier a insisté sur le fait que « malgré les plans gouvernementaux successifs, des mesures concrètes doivent être mise en œuvre rapidement. Mais nous demandons avant tout des prix rémunérateurs sur la vente de nos produits agricoles. »
Le préfet Hugues Moutouh n'a pas manqué de rappeler pour sa part, les mesures prises jusqu'à présent par l'État. Il a noté aussi que si la problématique majeure résidait dans la répartition des marges et des plus-values, la loi de modernisation agricole actuellement au Parlement, devrait apporter des solutions sur ce dossier, avec les dispositions relatives à la contractualisation et l'observatoire des prix et des marges. Une réunion avec les responsables des grandes et moyennes surfaces devrait se tenir à la préfecture sous l'égide du préfet pour aborder ce sujet.
L’affichette éditée par les JA à l’occasion de leur action reprend la mise en page de la célèbre affiche du Général de Gaulle placardée sur les murs de Londres à l’été 1940.