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Organisation de producteurs
L’APIV, OP d’éleveurs ovins toujours en recherche du meilleur service à l’adhérent

Les adhérents de l’APIV 43 étaient réunis, le 29 mars dernier à Saugues, en assemblées générales extraordinaire et ordinaire.

Les adhérents de l’APIV ont assisté à 2 assemblées générales, cette année.
Les adhérents de l’APIV ont assisté à 2 assemblées générales, cette année.
© APIV
Les adhérents de l’APIV (Association de Producteurs de Viande Indépendants) étaient, ce vendredi 29 mars à Saugues, invités à deux assemblées générales. L’assemblée générale extraordinaire a permis d’actualiser les statuts de l’association et son règlement intérieur. Ces modifications obligatoires découlent de plusieurs évolutions. L’élargissement du territoire sur lequel travaille l’APIV conduit à un changement de nom : l’APIV de Haute-Loire devient l’APIV d’Auvergne et sa compétence territoriale s’étend donc du département de la Haute-Loire à l’ensemble de l’Auvergne. Par ailleurs, l’APIV s’est recentrée sur la production ovine, arrêtant ses sections équines et bovines. Les membres éleveurs de l’APIV sont donc désormais exclusivement des éleveurs ovins. Cette assemblée a également revu quelques lignes du règlement intérieur concernant les obligations de l’association.
Après cette partie réglementaire, le bureau a procédé à l’assemblée générale ordinaire avec la présentation du rapport d’activités sur 2012, qui peut se résumer en quelques chiffres.

125 éleveurs ovins adhérents
Notons d’abord un nombre d’adhérents, dans le collège éleveurs, en diminution : de 141 en 2011, il est passé à 125 en 2012. Cette baisse s’explique par des arrêts de certains exploitants mais aussi par la perte de l’obligation d’être en OP (Organisation de producteurs) pour toucher certaines aides. Les responsables prévoient un maintien des adhésions en 2013 avec quelques départs compensés par autant d’arrivées.
Avec ses 125 adhérents, l’APIV a un potentiel commercial d’environ 45 000 agneaux. En 2012, plus de 31 000 agneaux ont été vendus sur le marché de Saugues, soit une légère baisse par rapport à 2011. Avec un poids moyen de 31,8 kg, on constate un alourdissement des agneaux au fil des années. Côté cours, on observe de bons niveaux en début d’année et en septembre-octobre, puis une chute très marquée en fin d’année avec en semaine 52 des prix jamais atteints depuis 2007. Globalement en 2012, les cours ont été meilleurs que les années précédentes, mais la hausse des coûts de production a lourdement pesé sur les exploitations. «Le prix moyen de vente 2012, toutes catégories confondues a été de 3,00 €/kg vif (prix moyen 2011 : 2,92 €/kg vif). En dehors de la catégorie 23-26 kg, toutes les autres montrent une légère augmentation du prix moyen. Ce sont les agneaux lourds de plus de 35 kg qui voient la plus forte augmentation, avec 7% d’augmentation par rapport à 2011» explique l’animateur.
Le collège acheteurs compte une trentaine de membres en 2012.
L’APIV apporte divers services à ses adhérents. Elle les accompagne pour leur déclaration d’aide ovine. Elle les aide pour l’élaboration d’un dossier bâtiment dans le cadre du Plan de Modernisation. Elle propose des achats de matériel groupés (grillage, filets, nourrisseurs, claies… et même béliers). L’APIV apporte également du service technique au travers de formations collectives notamment. Plusieurs thèmes ont été abordés : conduite et maîtrise de la reproduction en élevage ovin, rationalisation de l’alimentation du troupeau, gestion du risque sanitaire à l’agnelage, contention des ovins, et identification électronique. L’association fait par ailleurs un suivi et un appui technique en ferme.

Et en 2013…
Pour 2013, l’APIV poursuit le travail engagé. La présidente Évelyne Boulet revient sur la démarche de marque commune actuellement sur les rails : «L’année 2013 devra tout d’abord voir la finalisation et la mise en œuvre du projet de marque collective, initié par différents acteurs de la filière : l’Agneau de Saugues, saveur en Gévaudan. Outre le fait de défendre nos outils économiques locaux, le marché et les abattoirs, cette marque permettra de valoriser les éleveurs de Haute-Loire, par la reconnaissance de la qualité du travail fourni, en permettant aux agneaux vendus sous la marque de se retrouver dans des établissements reconnus». Elle n’oublie pas les autres démarches de qualité (les Labels Rouges en partenariat avec la Société Greffeuille ou les agneaux Bio) qui «doivent être perpétrées afin d’offrir un large choix à nos adhérents».
Cette année, la présidente veut engager des modifications dans le fonctionnement de l’association. Pour cela elle souhaite s’interroger sur les attentes des éleveurs et le contexte de la filière ovine locale. À partir de ce travail, pourront être définis de façon précise les rôles et missions de l’APIV. 
Évelyne Boulet devait conclure par une note optimiste en encourageant les éleveurs à se regrouper pour que personne ne reste isolé. «Sachez que L'APIV n'existe que par les éleveurs et pour les éleveurs. Votre association a besoin plus que jamais de votre soutien, de votre implication et de votre dynamisme».

Suzanne Marion

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