« La volaille de chair s'en sort, pas le canard »
La filière volaille semble moins touchée par la crise Covid-19. Néanmoins, des différences se creusent selon les productions. Le point avec Jacques Force.
Comment la volaille de chair traverse-t-elle cette période critique en Auvergne ?
Au début du confinement nous avons craint un fort ralentissement des chaînes d'abattage par manque de personnel mais finalement cela n'a pas été le cas. Tout le poulet consommé habituellement en restauration hors domicile, hormis la volaille de Bresse, a été redirigé dans les grandes surfaces, après adaptation de la présentation. Les consommateurs ont continué d'en consommer ce qui fait que les volumes ont été maintenus, on ne peut que s'en réjouir. En tout cas, il est important de faire comprendre aux consommateurs qu'il n'y a pas eu de rupture d'approvisionnement des enseignes grâce à une organisation et une adaptation de l'amont de la filière (et de l'agriculture en général) et non des GMS. Malgré une situation relativement stable pour la filière, il faut rappeler que la crise a fait augmenter le prix des matières premières telles que les minéraux. Le coût de production a, de fait, augmenté ce qui induit des marges réduites pour les producteurs.