Groupe Euréa
La solidité au service des coopérateurs !
En assemblée générale, le 5 décembre dans la Loire, le groupe présentait un dernier exercice comptable positif avec une redistribution aux coopérateurs encore supérieure en 2013.
Bertrand Relave, directeur général.
Retrouvez le discours du nouveau président Christophe Chavot sur les projets ambitieux et innovants pour l'avenir dans les pages de la Haute-Loire Paysanne du 20 décembre 2013.
Acteur dans cinq métiers, la nutrition animale, la collecte de céréales et de lentilles, l’agro-distribution, l’agriculture biologique et la distribution grand public avec ses enseignes de proximité, le groupe Euréa compte aujourd’hui plus de 750 collaborateurs (avec les structures associées).
Comme commenté par son directeur général, la dernière année a été marquée par la fermeture du service après-vente motoculture dans les Gamm Vert, la cession de l’activité machine à traire à Jeannet-Débit, l’arrêt des magasins Bio « la Vie Claire » (Montbrison et Brive Charensac), mais surtout le lancement d’Atrial, la structure régionale de nutrition animale commune aux coopératives de l’Allier de l’Ucal, la reprise des établissements Megnaud ou encore la prise de participation dans la Minoterie Dupuy-Couturier. A noter également l’ouverture d’un Gamm Vert à Yssingeaux et un Comptoir du Village à Sury-le-Comtal.
Les premiers mois de fonctionnement d’Atrial permettent de présenter un volume d’aliments s’élevant à 260 805 tonnes, 55% pour les ruminants, 19% pour la volaille et 14% pour les porcs. Théoriquement, sur un exercice complet, Atrial devrait franchir les 300 000 tonnes.
Dans le groupe Euréa, la collecte de céréales 2012 est en hausse de 57% en raison des bons rendements, du prix des céréales de l’été 2012 qui a incité les éleveurs à vendre leurs céréales, mais aussi un fort développement des parts de marché grâce à une offre d’achat plus complète. Au niveau des lentilles Vertes du Puy, la collecte 2012 est en nette baisse en raison notamment des problèmes techniques de désherbage pour lesquels des produits ne sont plus autorisés, mais aussi la forte hausse du prix des céréales. « Nous venons de procéder en deux ans à une hausse très significative du prix des lentilles aux producteurs » précise Bertrand Relave.
Au niveau de son activité grand public, le chiffre d’affaire de l’exercice dernier a été impacté par une météo très défavorable au jardinage de février à mai 2013. Toutefois, le chiffre d’affaire reste constant.
Le chiffre d’affaire total du groupe s’élève à 193 ME, la nutrition animale représentant 34%, le grand public 24% et l’agro distribution 21%.
En matière de redistribution aux adhérents sous forme de remise de fin d’exercice, le montant présenté le 5 décembre est encore supérieur à celui de 2012 (450 000 euros contre 410 000 un an plus tôt). « La répartition, depuis deux exercices est faite avec des taux progressifs selon le seuil du chiffre d’affaires réalisé par chaque adhérent. C’est à dire que plus vous travaillez avec Euréa coop, plus votre taux est élevé » ajoute le directeur général. Le résultat net du groupe s’élève à 1,783 M€ contre 1,849 M€ en 2011/2012.
« Le bon sens agricole, ça existe »
Raymond Vial, président de la Chambre d’agriculture de la Loire, saluait les dirigeants du groupe Euréa pour ses excellents résultats. Rebondissant sur les propos tenus par Bruno Parmentier, Raymond Vial évoquait la nécessité dans le monde de l’élevage de s’interroger sans cesse sur la nutrition des animaux. « Il est nécessaire avec nos coopératives, les comités de développement, d’être capable de réfléchir aux évolutions que nous pouvons apporter à nos exploitations en matière de nutrition. Le maïs n’est sans doute pas la seule réponse… ». Evoquant l’avenir de l’agriculture dans notre pays, Raymond Vial précisait également que si la profession sait se renouveler, innover, aller de l’avant pour répondre aux attentes sociétales, « l’enseignement dispensé dans nos établissements saura évoluer et s’adapter lui aussi ».
Laurent Duplomb, président de la Chambre d’agriculture de Haute-Loire, ne pouvait retenir ses mots pour exprimer ses réserves concernant l’intervention de Bruno Parmentier notamment sur le labour. Se voulant résolument positif, l’élu de Haute-Loire rappelait que de tout temps les agriculteurs ont su se relever, réagir et s’adapter… « Le discours trop écolo fait parfois bondir, mais le bon sens en agriculture ça existe et moi agriculteur je n’ai pas l’impression de maltraiter la nature ».
Henri Nigay, conseiller général représentant Bernard Bonne, rappelait les actions initiées dans la Loire pour soutenir l’agriculture et notamment le pôle agroalimentaire.
Xavier Céréza, à la tête de la DDTE depuis quelques mois, se déclarait impressionné par le fonctionnement et la gouvernance du groupe Euréa. « Une coopérative qui réfléchit et se porte bien, c’est une très bonne chose pour toutes ses filières ». Concernant l’intervention de Bruno Parmentier, le représentant de l’Etat rappelait l’importance d’ouvrir le débat aux évolutions possibles. « Nous avons un vrai sujet sociétal… et nous devrons arriver à autre chose dans plusieurs domaines ».
Hervé Maître