La santé, ça se cultive au quotidien
Ostéopathe depuis 20 ans, l’Aurillacois Baptiste Izoulet vient de publier un livre “Unir le vivant, de la cellule à la planète”, un guide de bonnes pratiques pour rester en bonne santé durablement.
Ostéopathe depuis 20 ans, l’Aurillacois Baptiste Izoulet vient de publier un livre “Unir le vivant, de la cellule à la planète”, un guide de bonnes pratiques pour rester en bonne santé durablement.

Son précepte, c’est un paysan du Cantal qui l’a le mieux formulé : “Le trop et le peu ruinent le je”. Et s’il n’y avait qu’une recommandation à retenir du livre de Baptiste Izoulet, c’est celle-là : pour être en bonne santé, en harmonie avec soi-même, tout est question d’équilibre, de dosage, en se tenant à l’écart des excès, à l’abri de la démesure sans pour autant renoncer à vivre dans son temps. “Loin de moi l’idée d’être un ascète”, glisse l’ostéopathe, qui a longtemps soulagé les blocages et douleurs des Aurillacois et Cantaliens avant de libérer ceux des voisins puydomois.
Une question d’équilibre
Si tout est question d’équilibre donc, encore faut-il apprendre à se connaître, la seconde recommandation majeure de Baptiste Izoulet, héritée des philosophes antiques. Connaître comment fonctionne son corps, de la cellule aux tissus, comprendre nos besoins... ? L’auteur, par ailleurs conférencier, regrette au passage que ces notions pourtant essentielles soient à peine effleurées dans les programmes scolaires. Aussi y consacre-t-il plusieurs chapitres en explicitant par ailleurs ce que “bien dormir, bien respirer ou encore bien manger” suppose concrètement. “On passe 25 ans de notre vie à dormir et on ne sait rien des mécanismes du sommeil”, estime Baptiste Izoulet, pour qui vivre longtemps et en bonne santé repose sur un troisième trépied : le mouvement. “On est fait pour bouger, dans la tête et dans le corps, il faut être en mouvement permanent car dès qu’il y a stagnation, ça ne sent pas bon...”, image le thérapeute. À chacun sa discipline : yoga, trail... mais en optant là encore pour la voie du milieu : ni trop ni trop peu.
Connais-toi toi-même
La cause de tous nos maux ? Pour l’Aurillacois, ce sont les excès, “les rythmes qui se sont considérablement accélérés dans nos sociétés, le stress qui est devenu du sur-stress et on voit aujourd’hui des pathologies du “quatrième âge” - comme le diabète, Alzheimer,...- qui touchent des gens bien plus jeunes”. Ce dernier déplore parallèlement un système de santé “à bout de souffle”, avec un déficit de médecins, de spécialistes... : “Prendre un rendez-vous en urgence est devenu extrêmement compliqué, et en 5-10 minutes de consultation, a-t-on vraiment le temps de faire le tour des problématiques du patient ?”, questionne-t-il, pointant par ailleurs une carence dans la formation des médecins en matière d’accueil et de relation au patient. “Les ostéopathes, en accordant un temps d’écoute, de contact, plus long ont un peu comblé ces carences avec une autre relation thérapeutique”, estime Baptiste Izoulet.
Le trop et le peu ruinent le je”, une maxime empruntée à un paysan cantalou
Homme et nature interconnectés
Voilà pour le constat et le diagnostic. Mais nourri à la culture et aux médecines orientales, loin de lui l’ambition ni la prétention de se poser en donneur de leçons ni de recettes universelles. Dans cet ouvrage très didactique et accessible, agrémenté d’une centaine d’illustrations et schémas mais aussi de nombreux exercices, Baptiste Izoulet souhaite transmettre des “propositions”, un guide de bonnes pratiques pour rester en forme en s’inspirant de 20 ans de pratique de l’ostéopathie et de médecines traditionnelles (médecine chinoise, shiatsu...). Le fruit de notes griffonnées sur des post-it lors de ses consultations, de réflexions consignées sur des cahiers des années durant, de lectures multiples... Et d’un enrichissement au contact de ses patients. “Ne demandez pas ce que votre corps peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre corps”, résume l’auteur, empruntant cette paraphrase de JFK à un ami cantalou.
Avec une dernière conviction, émanation d’une prise de conscience écologique : l’humain, le monde animal et végétal sont interdépendants, le sort des uns dépend de celui des autres. Et à sur-consommer, on épuise et dégrade tout autant son corps que la planète, affirme Baptiste Izoulet qui dédicacera son ouvrage le jeudi 6 février à 18 heures à la librairie Point Virgule à Aurillac.