La saison 2022 s'achève, un quart de la pousse manquante
« Au 20 novembre, la production cumulée des prairies permanentes depuis le début de l'année est inférieure de 24 % à celle de la période de référence 1989-2018 », constate Agreste dans sa dernière note de conjoncture de l'année, faisant le bilan de la saison 2022. Après une sécheresse estivale historique, la production nationale était estimée en baisse de 29 % au 20 octobre et de 33 % au 20 septembre ; elle a finalement continué à bénéficier de bonnes conditions en novembre. « Les températures élevées et le retour des pluies depuis le début de l'automne ont permis de rattraper une partie du retard de pousse accumulé durant l'été », rappelle Agreste. Résultat : 22 % de la pousse annuelle de l'herbe a eu lieu après le 20 septembre, contre 12 % habituellement. Ce « rattrapage automnal » a été « plus important qu'ailleurs » dans le Grand Est, alors qu'il a été « quasi-inexistant » dans les anciennes régions Aquitaine et Midi-Pyrénées. Au niveau national toutefois, cette « bonne fin de campagne » ne « compense [...] pas le déficit estival ».
Dans le détail, les déficits les plus sévères - de « plus d'un tiers » par rapport à la référence - sont observés en Paca, Occitanie et Hauts-de-France. Quant aux régions Centre-Val de Loire et Bourgogne-Franche-Comté, elles présentent les déficits les moins marqués (-12 %), confirme le service de statistique du ministère de l'Agriculture. Sur les 228 régions fourragères analysées, 85 % « présentent en cumul un déficit de pousse d'herbe ». Des pertes qui dépassent 20 % dans deux tiers des régions fourragères, et 40 % pour un cinquième d'entre elles.