Production ovine
La question d'une politique de filière
La définition d'une politique de filière était au centre des discussions lors du congrès de la Fédération nationale ovine (FNO), les 27 et 28 avril. Dans ce sens, l'interprofession doit jouer son rôle afin que chaque maillon de la filière trouve sa marge. Pour la FNO, il s'agit de « créer une économie » sachant que le contexte économique actuel, au niveau mondial comme en France, est très porteur. Le point noir reste la difficulté à installer des jeunes dans une filière où la moitié des éleveurs prendront leur retraite d'ici quelques années.
« La contractualisation ne va pas assurer le revenu des producteurs. […] Le contrat en tant que tel n'est qu'un petit élément du puzzle. La vraie question, c'est quel pilotage de la filière allons-nous définir ? », s'est exclamé Henri Brichart, président de la Fédération nationale des producteurs de lait. Lors du congrès de la FNO, cette question du « pilotage de la filière » pour assurer un revenu au producteur est largement revenue sur le tapis. Jean-Michel Schaeffer, président des Jeunes agriculteurs, enchaîne : « L'avenir de notre revenu se fait sur le marché et ne s'arrête plus à la porte de la ferme. Il faut revenir à une politique de filière. La réflexion de notre revenu n'est pas qu'une réflexion en termes de « coût de production élevage », mais aussi une réflexion en « coût de production filière ». Il donne en exemple le différentiel de coût de production entre les abattoirs allemands et français, qui plombe toute la filière viande française et non un seul maillon. Chaque opérateur doit pouvoir se créer une marge, selon lui. « Chaque maillon doit prendre ses responsabilités en termes de prix et de marges », déclare-t-il. « Notre revenu, c'est vraiment la filière qui doit le faire », indique-t-il, d'où la nécessité de réfléchir « au comment ? » en interprofession.
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 6 mai 2011.