La préservation des terres, premier outil de travail de tout agriculteur
Le foncier agricole est à préserver et les Jeunes agriculteurs en font un combat à mener, car sans terres agricoles, il n'y a pas d'agriculteurs.
Cela s'est passé le vendredi 1er décembre. Des Jeunes agriculteurs de l'intercanton de Riom s'étaient donné rendez-vous, avec les équipements nécessaires, arborant la bannière JA, à Riom, sur une parcelle qui est devenue il y a quelques années, la propriété de l'État, en prévision de la construction du centre pénitentiaire, qui depuis est sorti de terre.
Cette parcelle de moins d'un hectare est située à la sortie de Riom le long de la route départementale 224 celle qui mène à Ennezat. Cela fait plus de trois ans maintenant qu'elle est laissée à l'abandon.
Retour donc à la fonction initiale de cette terre, qui vient d'être remise en culture. Une décision unilatérale des Jeunes Agriculteurs, qui sont venus pour broyer la végétation en place puis semer du blé. Et la récolte de l'année prochaine permettra de faire un don à une association caritative.
Opération de communication
L'objectif premier de cette action est de dénoncer la surconsommation et le gaspillage du foncier agricole. Bien rare, il est trop facilement soustrait de l'agriculture par les collectivités publiques, sous prétexte d'aménagements collectifs pas toujours justifiés et qui ne sont trop souvent que de lointains projets.
Opération de communication
L'objectif premier de cette action est de dénoncer la surconsommation et le gaspillage du foncier agricole. Bien rare, il est trop facilement soustrait de l'agriculture par les collectivités publiques, sous prétexte d'aménagements collectifs pas toujours justifiés et qui ne sont trop souvent que de lointains projets.
La gestion des élus pointée du doigt
Cette action a été volontairement médiatisée par les Jeunes agriculteurs. Ils ont ainsi pu dénoncer la mauvaise gestion par certaines décisions d'élus ou d'administrations, en rappelant que des centaines d'hectares de terres qui étaient cultivées sont laissées inutilement en friche en périphérie de nombreuses agglomérations.
Chaque année en France, en équivalence de surfaces agricoles, un département tous les sept ans est rayé de la carte : 78.000 ha par an, soit la disparition de trois exploitations agricoles par jour. C'est l'outil de travail des agriculteurs qui disparait et en même temps, tout un pan de l'économie.
Il a dit
Étienne Belin, jeune agriculteur depuis 2010 au Cheix-sur-Morge
« Nous alertons le public et les élus du gaspillage des terres agricoles. Ils doivent prendre conscience que chaque année de belles terres fertiles, de la terre noire qui pourrait accueillir du blé ou du maïs, sont utilisées pour construire des locaux commerciaux et autres. Le centre pénitentiaire de Riom est l'exemple type. Il a été réalisé dans une zone où il n'y avait rien. Alors que, non loin de là, il y a des friches industrielles laissées vacantes. Pourquoi ne pas les utiliser et les revaloriser plutôt que de piocher dans le capital foncier agricole ? Avec un hectare, nous pouvons produire jusqu'à 25 000 baguettes. Si ce gaspillage de terre perdure, sur quoi produirons nous ce pain ? »
Propos recueillis par M. COMTE