La nouvelle convention agricole vient d’être signée à Pailherols
10,3 millions d’euros : c’est le montant des aides que le Conseil général mobilisera sur trois ans pour aider l’agriculture à se moderniser et à mieux valoriser ses produits.
Les élus dans la fromagerie des frères Prunet, qui avaient remporté le premier prix du concours départemental salers 2006.
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P.P.
La convention agricole 2007/2009, qui régit sur trois ans le programme d’accompagnement de l’agriculture mis en oeuvre par le Conseil général, a été signée vendredi dernier à Pailherols. Elle mobilise 3,425 millions d’euros par an sur trois ans contre 3,1 millions d’euros pour la précédente, qui avait été signée au même endroit, en novembre 2003, sur l’exploitation des frères Prunet. 3 280 dossiers en ont bénéficié sur la période 2003/2006 pour un montant total d’aides de 10,33 millions d’euros. Outre une revalorisation des enveloppes de 2,5 % par an, le nouveau programme met l’accent sur le soutien aux AOC fromagères, notamment pour aider les agriculteurs à intégrer les nouveaux cahiers des charges, et aux filières de qualité. Il reconduit les aides en faveur des “races emblématiques”, du développement de la diversification, de la modernisation des exploitations agricoles, sans oublier l’appui à l’installation.Tous les crédits ont été consommés
“Les crédits de la précédente convention ont été entièrement consommés”, se sont félicités Vincent Descoeur, président du Conseil général, et Louis-François Fontant, président de la Chambre d’agriculture, co-signataires de la nouvelle convention. Ce qui démontre selon eux la pertinence du programme. “Je pense que la méthode n’est pas étrangère à cette réussite”, commente le président Descoeur, en soulignant que la convention “n’est pas imposée d’en haut”, mais le fruit d’une concertation entre les élus de l’assemblée départementale et les organisations professionnelles agricoles. “Même si, qui dit concertation, dit arbitrage entre les priorités et les actions”. En revalorisant les enveloppes, “le Conseil général réaffirme sa volonté de soutenir l’agriculture, notamment dans son effort d’adaptation et d’évolution des systèmes d’exploitation vers une augmentation de la valeur ajoutée, qu’elle doit entreprendre dans le cadre des perspectives de la politique agricole commune et de la loi d’orientation agricole”, poursuivait Vincent Descœur. “Un effort très conséquent si on rapproche les sommes engagées du budget de l’assemblée départementale. Peu de départements font autant pour leur agriculture”, insistait Alain Marleix, qui reste président de la commission agricole du Conseil général malgré ses nouvelles fonctions de secrétaire d’Etat à la Défense chargé des anciens combattants. “Je tiens à garder ce lien avec l’agriculture”, précisait-il.
Priorité à la différenciation
“Nous avons recherché la complémentarité avec les dispositifs d’aides de l’Union européenne, de l’Etat ou de la Région, et surtout à accompagner des dossiers importants pour le département que personne d’autre ne financera à notre place, tout en ayant le souci de faire en sorte que nos aides aient un effet levier sur le développement économique”, expliquait le président Descœur. “Aucune production n’a été oubliée”, a quant à lui relevé Louis-François Fontant, visiblement satisfait du contenu du nouveau programme qui, selon lui, “prend bien en compte les évolutions de l’agriculture”. Notamment au travers de trois domaines d’intervention qui lui paraissent prioritaires : l’installation des jeunes, “que nous voulons continuer à encourager” ; le développement économique des productions à travers la différenciation des produits, tant au niveau des filières lait que viande ; la nécessité enfin de moderniser les exploitations, en particulier pour améliorer les conditions de travail des éleveurs. A ce propos, Alain Marleix a assuré que le gouvernement tiendrait ses engagements en matière de modernisation des bâtiments d’élevage, et ferait “des efforts conséquents pour rattraper le retard”. Seule difficulté : certaines lignes du programme, en particulier celles concernant les aides animales, seraient remises en cause dans leur formulation actuelle pour cause d’incompatibilité avec les règles européennes. Ce qui explique par exemple que l’aide à la cochette prévue dans la convention ne soit pas versée. Des solutions seraient toutefois à l’étude pour résoudre ce problème.
“Les crédits de la précédente convention ont été entièrement consommés”, se sont félicités Vincent Descoeur, président du Conseil général, et Louis-François Fontant, président de la Chambre d’agriculture, co-signataires de la nouvelle convention. Ce qui démontre selon eux la pertinence du programme. “Je pense que la méthode n’est pas étrangère à cette réussite”, commente le président Descoeur, en soulignant que la convention “n’est pas imposée d’en haut”, mais le fruit d’une concertation entre les élus de l’assemblée départementale et les organisations professionnelles agricoles. “Même si, qui dit concertation, dit arbitrage entre les priorités et les actions”. En revalorisant les enveloppes, “le Conseil général réaffirme sa volonté de soutenir l’agriculture, notamment dans son effort d’adaptation et d’évolution des systèmes d’exploitation vers une augmentation de la valeur ajoutée, qu’elle doit entreprendre dans le cadre des perspectives de la politique agricole commune et de la loi d’orientation agricole”, poursuivait Vincent Descœur. “Un effort très conséquent si on rapproche les sommes engagées du budget de l’assemblée départementale. Peu de départements font autant pour leur agriculture”, insistait Alain Marleix, qui reste président de la commission agricole du Conseil général malgré ses nouvelles fonctions de secrétaire d’Etat à la Défense chargé des anciens combattants. “Je tiens à garder ce lien avec l’agriculture”, précisait-il.
Priorité à la différenciation
“Nous avons recherché la complémentarité avec les dispositifs d’aides de l’Union européenne, de l’Etat ou de la Région, et surtout à accompagner des dossiers importants pour le département que personne d’autre ne financera à notre place, tout en ayant le souci de faire en sorte que nos aides aient un effet levier sur le développement économique”, expliquait le président Descœur. “Aucune production n’a été oubliée”, a quant à lui relevé Louis-François Fontant, visiblement satisfait du contenu du nouveau programme qui, selon lui, “prend bien en compte les évolutions de l’agriculture”. Notamment au travers de trois domaines d’intervention qui lui paraissent prioritaires : l’installation des jeunes, “que nous voulons continuer à encourager” ; le développement économique des productions à travers la différenciation des produits, tant au niveau des filières lait que viande ; la nécessité enfin de moderniser les exploitations, en particulier pour améliorer les conditions de travail des éleveurs. A ce propos, Alain Marleix a assuré que le gouvernement tiendrait ses engagements en matière de modernisation des bâtiments d’élevage, et ferait “des efforts conséquents pour rattraper le retard”. Seule difficulté : certaines lignes du programme, en particulier celles concernant les aides animales, seraient remises en cause dans leur formulation actuelle pour cause d’incompatibilité avec les règles européennes. Ce qui explique par exemple que l’aide à la cochette prévue dans la convention ne soit pas versée. Des solutions seraient toutefois à l’étude pour résoudre ce problème.