La location cantalienne deux fois moins chère qu'en France
Avec une moyenne de 8 euros par m2, le tarif de la location en appartement est pratiquement divisé par deux dans le Cantal par rapport au national (15 euros par m2 en moyenne en France).
Selon une étude de l'Insee menée en 2011, 30,7 % des ménages résidant dans le Cantal sont locataires, c'est beaucoup moins que la moyenne nationale estimée à 38 %. Le marché de la location se partage entre les agences immobilières, les annonces de particulier à particulier et un parc locatif social qui investit de plus en plus le marché."Sur 100 biens loués à l'année, la moitié concerne des T2 etT3, l'autre moitié des maisons individuelles", constate Clément Queille, président de Centrimmo à Saint-Flour. L'offre en maisons était de l'ordre d'une maison pour dix ménages, mais "le parc locatif sur le bassin sanflorain est en train de grossir, les investisseurs ont pris en compte la demande croissante en maisons", précise-t-il. "Cet été, nous avons eu beaucoup de demandes en T2 et T3", indique pour sa part la responsable de l'agence Agim à Mauriac. Même son de cloche dans les agences aurillacoises. "La cible principale ce sont les T2 / T3", précise Charles Clermont, responsable de l'agence Century 21 à Aurillac. "Nous avons réalisé 40 % des contrats locatifs, soit 100 contrats, entre juillet et septembre."
330 euros pour un T1 à Aurillac
En matière d'appartements, les loyers sont relativement bas par rapport au national, mais ramenés à la conjoncture économique locale, ils représentent un coût élevé pour les ménages. À Aurillac, il faut compter 330 euros minimum pour un T1, 400 euros pour un T2 et 480 euros pour un T3. Idem sur le reste du département. Sur le site internet leboncoin.fr, on trouve près de 1 000 annonces de locations sur le Cantal. La moitié des offres se concentre à Aurillac. Globalement, la balance de la location en appartements penche vers l'offre. Là où le bât blesse, c'est du côté de l'offre en maisons individuelles. "La moindre maison est déjà louée", indique Charles Clermont. Une responsable de Square Habitat évoque un problème de budget. "Les ménages arrivent avec un budget maximum de 650 euros pour une maison", or il faut compter 750 euros minimum pour une petite maison. De plus en plus de logements restent vacants notamment en centre-ville. "Un certain nombre de propriétaires bailleurs ne font pas le nécessaire pour remettre au goût du jour leurs appartements", soulève le responsable de l'agence Century 21.
Un parc locatif vieillissant concurrencé
Les agences pointent du doigt la problématique des immeubles vieillissants, mal placés, et un problème récurrent de stationnement surtout en centre-ville. "Il y a beaucoup de nouvelles constructions sociales à Aurillac, avec des parkings", explique la responsable de Square Habitat, cequi concurrence les logements anciens. Mauriac compte également beaucoup de logements vides. Le bassin mauriacois n'étant pas porteur d'emplois, on recense peu de nouveaux arrivants. En revanche, l'attractivité économique de Saint-Flour n'est pas négligeable pour le marché du locatif. Ainsi, sur le dernier trimestre, l'agence Centrimmo a reçu de nombreux nouveaux arrivants, notamment grâce à l'implantation d'une grande surface.
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