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La génétique ovine, élément essentiel du revenu

En présence du président de la Fédération Nationale Ovine Serge Prévereaud, Fédatest a fait le point sur l'activité de la station et sur la crise ovine. Fédatest tenait son assemblée générale le 17 septembre dernier sous la présidence de Jean Luc Chauvel.

Serge Prévereaud et Jean Luc Chauvel avec les participants à l'AG.
Serge Prévereaud et Jean Luc Chauvel avec les participants à l'AG.
© HLP

C’est en présence du président  de la FNO Serge Prevereaud que l’assemblée générale de Fedatest s’est déroulée mercredi dernier.
Fedatest est, il convient de le rappeler, une station de testage de béliers de races rustiques à des fins génétiques. Sur 160 ha, 1800 brebis sont élevées par 4 salariés à plein temps. Fédatest regroupe 18 organisations de producteurs du grand sud de la France ce qui représente 3 000 000 de brebis. La station expérimente également 4 protocoles dont les résultats seront diffusés et partagés avec le plus grand nombre d’éleveurs.
Ces protocoles poursuivent des objectifs variés tels que la résistance au parasitisme, l’adaptation au milieu des races rustiques, le comportement des animaux vis à vis de leur progéniture et des hommes. Il permettent également de travailler sur l’adaptation des agneaux à la filière en prenant en considération les qualités bouchères, la conformation, l’état d’engraissement et les qualités gustatives de la viande.
« La génétique est un paramètre déterminant sur lequel, il faut continuer à travailler, on ne s’en sortira pas sans technique » voilà les mots de Jean Luc Chauvel, président de Fedatest, pour résumer et conclure son intervention.
On peut également noter l’amélioration de la situation financière de Fedatest grâce à des modifications du système d’exploitation avec par exemple le passage à 3 agnelages en 2 ans contre un par an et par brebis auparavant.

4 pistes pour obtenir une aide d’urgence avant 2010

La filière ovine est actuellement en crise, ou en sont les négociations vis-à-vis des compensations ?
Les pouvoirs publics sont à notre écoute et c’est une chance. Malgré cela, la fin des négociations est difficile car les bovins sont en début de crise avec les difficultés liées au  commerce des broutards en ces temps de FCO et les céréales sont en baisse. Tout cela n’est pas favorable à la cause que nous défendons.
Cependant nous avons 4 pistes pour obtenir une aide d’urgence avant 2010. Nous trouverons une solution, la question ne se pose même pas, il y a urgence.
Les pistes sont l’utilisation des DPU dormants mais nous ne sommes pas les seuls intéressés par cette piste. Nous travaillons également sur une contribution volontaire obligatoire prélevée auprès des céréaliers. Il ne faut pas oublier que les céréaliers ont besoin de l’élevage pour écouler leur production. La troisième possibilité serait de répartir les restes d’enveloppe de prime à la brebis depuis 2002. L’enveloppe est en effet restée constante depuis 2002 alors que le nombre de brebis a baissé. Cela représenterait 1,30 € par brebis.
La dernière piste serait de récupérer les reliquats de budget au niveau européen.
Pour 2010, nous demandons 27 € par brebis en plus des 10 € que nous avons actuellement. Cela nous ramènera au niveau des bovins en équivalent UGB. La situation serait plus équitable.

Quels sont pour vous les aspects encourageants ?
Les prix se sont maintenus, les cours 2008 sont même légèrement  supérieurs à 2007 et on peut espérer un maintien jusqu’à la fin de l’année. J’espère aussi une meilleure répartition de la marge entre producteurs et distributeurs. Enfin, il est primordial de ne pas abandonner les aspects techniques malgré la crise. La génétique est un élément essentiel du revenu. Produire davantage, plus facilement et pourquoi pas  à un moindre coût, tels sont les aspects à développer. C’est pour insister sur ce point et apporter mon soutien au travail effectué par FEDATEST que j’ai tenu à être présent aujourd’hui.

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