Congrès de la FNSEA
La FNSEA demande au ministre de gouverner « plus et mieux »
Congrès de la FNSEA
Pour son 67e congrès qui s’est tenu à Troyes du 26 au 28 mars, la FNSEA a mis en exergue tous les grands sujets d’actualité. Xavier Beulin s’est posté comme le meneur d’un syndicat qui prône le redressement productif. Vêtu d’une marinière, il a tapé du poing sur de nombreux sujets épineux : prix dans les GMS, PAC, environnement… Et le ministre n’a pas eu d’autre choix que de répondre.
Un rendez vous incontournable pour la délégation creusoise conduite par son président Pascal Lerousseau, accompagné par Thierry Jamot, Jean Philippe Viollet et Thierry Prugnau venu assister à un congrès « dynamique et très militant », et qui sans aucun doute a été apprécié par l’ensemble des responsables syndicaux.
Personne ne le savait avant l’entrée en scène de Xavier Beulin mais la marinière Petit Bateau est fabriquée à Troyes, ville qui a accueilli le congrès de la FNSEA du 26 au 28 mars. Le président de la FNSEA n’était pas peu fier avec son tee-shirt rayé devenu le symbole du redressement productif depuis la couverture « made in France » du Parisien Magazine représentant le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. Trêve de plaisanterie, à peine entré en scène, Xavier Beulin entame un discours syndicaliste et les applaudissements retentissent. Fortifié depuis les élections Chambre, le syndicat majoritaire réaffirme son positionnement de leader. « Monsieur le ministre de l’Agriculture, vous devez travailler autrement, travaillez plus et mieux », interpelle le président de la FNSEA et met en garde : « ne vous servez pas de nous pour relayer les décisions qui ne sont pas les nôtres ». Passé la réaffirmation du positionnement syndical, Xavier Beulin embraye sur le concret. « Nous devons pouvoir répercuter l’évolution des coûts de production » et d’évoquer une fois de plus les accords du 3 mai qui devrait permettre une meilleure répercussion de la volatilité des coûts des matières premières. Sur ce point, Stéphane Le Foll, le ministre de l’Agriculture a annoncé avoir saisi le Conseil d’État pour modifier les éléments législatifs de la Loi de modernisation de l’économie (LME) avant la présentation en juin par le gouvernement dans le cadre de la loi de Consommation. Il a également insisté sur « des clauses de renégociation » inscrites dans la LME et sur des « contrats à respecter » entre producteurs, transformateurs et distributeurs. À ce propos, trois réunions auront lieu : le 8 avril pour le lait, le 15 avril pour la filière porcine et le 18 avril pour la volaille. Plus spécifiquement sur le lait, Xavier Beulin demande à ce que le litre de lait soit payer trois centimes de plus aux éleveurs afin d’absorber les charges liées à l’augmentation du prix des céréales et des oléagineux. Une demande qui « n’a pas été entendue » lors des négociations commerciales de cette année. De fait, des manifestations seront organisées le 12 avril dans les départements, suivies d’un rendez-vous national à Paris le 23 juin.
[...]
La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 5 avril 2012.
Personne ne le savait avant l’entrée en scène de Xavier Beulin mais la marinière Petit Bateau est fabriquée à Troyes, ville qui a accueilli le congrès de la FNSEA du 26 au 28 mars. Le président de la FNSEA n’était pas peu fier avec son tee-shirt rayé devenu le symbole du redressement productif depuis la couverture « made in France » du Parisien Magazine représentant le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. Trêve de plaisanterie, à peine entré en scène, Xavier Beulin entame un discours syndicaliste et les applaudissements retentissent. Fortifié depuis les élections Chambre, le syndicat majoritaire réaffirme son positionnement de leader. « Monsieur le ministre de l’Agriculture, vous devez travailler autrement, travaillez plus et mieux », interpelle le président de la FNSEA et met en garde : « ne vous servez pas de nous pour relayer les décisions qui ne sont pas les nôtres ». Passé la réaffirmation du positionnement syndical, Xavier Beulin embraye sur le concret. « Nous devons pouvoir répercuter l’évolution des coûts de production » et d’évoquer une fois de plus les accords du 3 mai qui devrait permettre une meilleure répercussion de la volatilité des coûts des matières premières. Sur ce point, Stéphane Le Foll, le ministre de l’Agriculture a annoncé avoir saisi le Conseil d’État pour modifier les éléments législatifs de la Loi de modernisation de l’économie (LME) avant la présentation en juin par le gouvernement dans le cadre de la loi de Consommation. Il a également insisté sur « des clauses de renégociation » inscrites dans la LME et sur des « contrats à respecter » entre producteurs, transformateurs et distributeurs. À ce propos, trois réunions auront lieu : le 8 avril pour le lait, le 15 avril pour la filière porcine et le 18 avril pour la volaille. Plus spécifiquement sur le lait, Xavier Beulin demande à ce que le litre de lait soit payer trois centimes de plus aux éleveurs afin d’absorber les charges liées à l’augmentation du prix des céréales et des oléagineux. Une demande qui « n’a pas été entendue » lors des négociations commerciales de cette année. De fait, des manifestations seront organisées le 12 avril dans les départements, suivies d’un rendez-vous national à Paris le 23 juin.
[...]
La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 5 avril 2012.
Intervention de Pascal Lerousseau, président de la FDSEA de la Creuse
Si chacun des départements peut se réjouir des résultats obtenus pour les élections aux Chambres d’agriculture, la FDSEA et les JA de la Creuse peuvent se féliciter d’avoir recueillis plus de 70 % des suffrages et pour cette raison, nous n’avons pas le droit de décevoir nos militants.
Mais au-delà de cette satisfaction, il ne faut pas oublier que l’élevage allaitant notre région souffre. Une souffrance qui risque à très court terme de faire disparaître l’élevage de nos territoires. Dans mon village, à plus de 850 m d’altitude, un voisin a vendu son troupeau de vaches qui sera désormais remplacé par des céréales. Cela illustre bien le malaise de notre élevage si des mesures ne sont pas prises rapidement pour éviter cette déprise. Nous demandons que les futurs soutiens de la PAC soient réorientés en faveur de l’élevage et que la convergence puisse se faire dans le temps et de manière uniforme sur tout le territoire national. Pour arriver à l’autosuffisance alimentaire de nos exploitations, nous demandons de pouvoir labourer nos prairies et arrêter de geler comme ça des régions entières comme le Massif central. Nous demandons aussi le maintien de la PMTVA pour toutes les vaches productives à hauteur de 300 euros par tête.
Concernant les zones à handicaps naturels, nous demandons la revalorisation de tous les hectares, sans plafonnement et conserver le zonage actuel. Alors que certaines mesures agro-environnementales comme la PHAE sont un frein pour le développement économique de nos exploitations, nous demandons que son budget soit transféré sur celui des ICHN. Mais pour ne pas allonger mon propos, je voudrais simplement conclure en disant que les éleveurs creusois disent « STOP » à toutes formes de harcèlement et aux contrôles de toute nature qui entrave notre liberté d’entreprendre. Notre travail est de nourrir les hommes et les femmes de notre pays, et non d’être des fonctionnaires de la nature.
Si chacun des départements peut se réjouir des résultats obtenus pour les élections aux Chambres d’agriculture, la FDSEA et les JA de la Creuse peuvent se féliciter d’avoir recueillis plus de 70 % des suffrages et pour cette raison, nous n’avons pas le droit de décevoir nos militants.
Mais au-delà de cette satisfaction, il ne faut pas oublier que l’élevage allaitant notre région souffre. Une souffrance qui risque à très court terme de faire disparaître l’élevage de nos territoires. Dans mon village, à plus de 850 m d’altitude, un voisin a vendu son troupeau de vaches qui sera désormais remplacé par des céréales. Cela illustre bien le malaise de notre élevage si des mesures ne sont pas prises rapidement pour éviter cette déprise. Nous demandons que les futurs soutiens de la PAC soient réorientés en faveur de l’élevage et que la convergence puisse se faire dans le temps et de manière uniforme sur tout le territoire national. Pour arriver à l’autosuffisance alimentaire de nos exploitations, nous demandons de pouvoir labourer nos prairies et arrêter de geler comme ça des régions entières comme le Massif central. Nous demandons aussi le maintien de la PMTVA pour toutes les vaches productives à hauteur de 300 euros par tête.
Concernant les zones à handicaps naturels, nous demandons la revalorisation de tous les hectares, sans plafonnement et conserver le zonage actuel. Alors que certaines mesures agro-environnementales comme la PHAE sont un frein pour le développement économique de nos exploitations, nous demandons que son budget soit transféré sur celui des ICHN. Mais pour ne pas allonger mon propos, je voudrais simplement conclure en disant que les éleveurs creusois disent « STOP » à toutes formes de harcèlement et aux contrôles de toute nature qui entrave notre liberté d’entreprendre. Notre travail est de nourrir les hommes et les femmes de notre pays, et non d’être des fonctionnaires de la nature.