La FNB pousse les OP à s’associer
Pour peser face à la grande distribution et à Bigard, les éleveurs de la FNB veulent que les organisations de producteurs (OP) s’associent en AOP, à l’instar de ce que projettent de faire les producteurs de porc de l’UGPVB.
Afin de renforcer leur poids dans les relations commerciales, les éleveurs de bovins viande de la FNB (affiliés à la FNSEA) enjoignent les organisations de producteurs (OP) à collaborer davantage, et notamment à créer une association d’OP (AOP). C’est ce qu’ils ont annoncé lors d’une conférence de presse le 15 janvier, en amont de leur assemblée générale les 5 et 6 février à Anse (Rhône), qui portera particulièrement sur ce thème.
« Notre ambition, c’est qu’une vraie ambition de création d’AOP soit annoncée au Salon de l’agriculture », a expliqué le président de la FNB Bruno Dufayet. « Face à un acteur ultra-dominant (le groupe Bigard, NDLR), il faut une réaction collective. Il faut créer une seconde force qui veut aller chercher de la valeur. »
La filière bovine compte une soixantaine d’OP commerciales et une trentaine d’OP non commerciales. Les possibilités offertes aux AOP ont été renforcées par le règlement européen Omnibus et pourraient l’être à nouveau dans la prochaine Pac, avec l’extension des programmes opérationnels à de nouvelles filières (après les fruits et légumes et la vigne). C’est notamment la raison qui pousse les groupements de producteurs de porcs de l’UGPVB à travailler actuellement à la création d’une telle AOP. Mais l’Union se plaint d’être freinée par une administration française effrayée par le droit de la concurrence.