La filière ovine globalement optimiste pour l’avenir
Quel sera l’avenir de la production ovine en 2025 ? Une question à laquelle a tenté de répondre l’Institut de l’élevage avec l’aide des différents acteurs de la filière, lors du Sommet de l’élevage.
La filière ovine est entre deux eaux. D’un côté, elle subit la baisse générale de la consommation de viande, du nombre d’éleveurs et de cheptels, le retour de la prédation et des épizooties sanitaires lourdes de conséquences. De l’autre, elle bénéficie auprès du grand public d’une image agro-environnementale pleine d’atouts et d’une amélioration de ses revenus. Devant cette multitude de signaux contradictoires, l’Institut de l’élevage a proposé aux acteurs de la filière une réflexion sur l’avenir de la production à l’horizon 2025. De ce travail commun ont émergé plusieurs leviers prioritaires qui permettraient de conforter le tissu productif.
Six groupes de travaux composés à la fois d’éleveurs, d’abatteurs et de distributeurs, répartis dans toute la France (Brioude, Nancy, Angers, Limoges, Gramat et Sisteron), ont imaginé la production ovine de 2025 avec pour seul mot d’ordre : faire abstraction des difficultés d’aujourd’hui. Un exercice auquel ont participé Claude Font ainsi que Jean-Paul Rault, éleveurs ovins respectivement de Haute-Loire et de Vendée. Ils sont longuement revenus sur cette expérience. « Ce type de travail est très important pour la filière. Il dessine son avenir. Nous sommes très satisfaits que les éleveurs aient été invités. Il est temps que nous soyons impliqués au-delà de l’acte de production. Notre travail ne s’arrête pas à la porte de la bergerie », explique Claude Font. Les différents scénarios proposés par l’Institut de l’élevage le prouvent. Le premier intitulé crise prévoit une chute et une marginalisation de la consommation de viande ovine. L’agneau deviendrait alors une production à l’image de la viande chevaline (peu d’éleveurs, prix faible, désengagement public). Le scénario embellie projette un avenir prometteur avec une reprise de la consommation et une production mixte (signes officiels de qualité et standard, intensif et extensif). Dans les deux cas, les éleveurs ont un rôle à jouer.
La suite dans le Réveil Lozère, page 7, édition du 27 octobre 2016, numéro 1381.