La fièvre catarrhale ovine frappe à nouveau
Après la sécheresse et la crise de l’élevage, une troisième crise s’abat sur
le département avec la confirmation d’un foyer de fièvre catarrhale ovine dans l’Allier.
l’Agence nationale de sécurité sanitaire a confirmé l’existence d’un foyer de fièvre catarrhale ovine (FCO) dans l’Allier. Selon le ministre de l’Agriculture, les analyses réalisées sur 147 bovins et 175 ovins ont révélé 27 cas positifs chez les bovins et six cas chez les ovins. Par ailleurs, 14 autres cas positifs ont été déclarés, à la suite d’analyses effectuées sur 2700 ruminants dans un rayon de 2 km autour de l’élevage. Il s’agit d’un cas de FCO à sérotype 8, «moyennement virulent», selon le ministère de l’Agriculture. L’origine de l’épizootie serait liée à la présence à «bas bruit », du virus dans la faune sauvage. Pour éviter la propagation de la maladie, l’élevage a été placé sous surveillance renforcée et les mouvements d’animaux ont été bloqués au sein de l’exploitation.
De plus, une zone de protection et de surveillance de 150 km de rayon autour de l’élevage concerné a été mise en place. En date du 16 septembre, cette zone touche 21 départements, dont le Puy-de Dôme.
La FCO entraîne des répercussions économiques très importantes sur les élevages, et sur les échanges commerciaux. C’est pourquoi, lorsqu’un territoire se situe dans le périmètre réglementé, un certain nombre de mesures s’appliquent. Trois zones réglementées ont été mises en place : la zone interdite sur un rayon de 20 km autour du foyer, une zone de protection sur 100 km de rayon et une zone de surveillance sur 150 km de rayon.
Des mesures en zones réglementées
Dans les communes situées en zones réglementées (protection et surveillance), 4 grandes mesures s’appliquent : recensement des exploitations détenant des espèces sensibles ; l’interdiction des sorties des animaux sensibles vers la zone non réglementée sauf à destination des abattoirs et avec désinsectisation des moyens de transport ; une surveillance sanitaire des cheptels ruminants ; l’interdiction ou réglementation des foires et marchés d’animaux sensibles.
Vaccination
Le ministre a annoncé qu’une campagne de vaccination allait être lancée. D’ores et déjà l’administration a mobilisé 1,3 million doses de vaccins. Après la réunion en urgence du Comité national d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale, le lundi 14 septembre sur les mesures de gestion de l’épizootie, une nouvelle réunion est prévue ce 17 septembre avec les organisations professionnelles de l’élevage pour étudier les mesures d’indemnisation des éleveurs. A noter que la FCO est une maladie virale, transmise par des moucherons piqueurs. Les espèces sensibles à la FCO sont des ruminants domestiques (bovins, ovins, caprins) et sauvages. La France continentale était indemne de FCO depuis décembre 2012. Le sérotype 8 ne circule plus en France depuis 2010 et n’a été notifié dans aucune région du monde depuis 2011.