Fièvre catarrhale
La FDSEA met la pression
Fièvre catarrhale
Réunis en Conseil d'Administration élargi, les membres de la Section Bovine, de la Section Laitière, de la FDSEA et de la FDO ont réaffirmé avec force l'absolu nécessité de maintenir le commerce.
La tribune.
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D.R.
L'assemblée
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D.R.
C'est au cours d'un Conseil d'Administration de la Section Bovine élargi aux membres de la FDSEA, de la Section Laitière et de la FDO que le Président, Philippe Monteil et Philippe Chazette, ont fait le point sur la situation de la fièvre catarrhale en Creuse. Appuyés par l'analyse du Directeur du GDS, Didier Guérin, sur l'évolution et les conséquences de cette épizootie dans notre département, les membres de la FDSEA ont réagi vivement face au manque de mesures et de moyens mis en œuvre par les autorités françaises. La Creuse est à ce jour* en zone de protection (dont une partie en zone tampon) entravant tout commerce avec les tiers et notamment avec l'Italie et déstabilisant les cours des animaux et la sortie des broutards. Pour le Président Philippe Monteil « cette situation ne peut plus durer davantage entre l'augmentation des prix de l'aliment, de la paille et des charges en général sans oublier une récolte médiocre de fourrages.Nos exploitations n'ont ni le système fourrager, ni la trésorerie, ni les bâtiments pour conserver les animaux. Il est impératif que le commerce vers l'Italie surtout puisse se faire au plus vite », comme il l'a indiqué au Préfet venu en fin d'après-midi donner les dernières avancées du dossier pour lequel des négociations nationales et européennes étaient encore en cours. Avant de présenter les propositions formulées par les membres des Conseils (cf. encadré ci-contre), certains d'entre eux n'ont pas hésité à faire part de leur inquiétude et de leur désarroi. « J'ai un lot de broutards à partir depuis quinze jours, je n'ai pas de bâtiments pour les loger, je ne sais pas quoi en faire. Il faut que ces animaux partent de mon exploitation, il m'est matériellement impossible de les garder » a confié Thierry Jamot. Si les choses n'évoluaient pas favorablement, la FDSEA n'hésiteraient pas à entreprendre des actions en conséquence. *à l'heure où nous écrivons ces lignes, la situation du département est celle au 03.10.07.
Motion n Considérant les conséquences économiques du blocage des importations de broutards dues à l'épizootie de fièvre catarrhale que connaît une grande partie de la France et de l'Europe, les Conseils d'Administration de la FDSEA, de la Section Bovine, de la Section Laitière réunis le 2 octobre dernier à la Chambre d'Agriculture demandent : 1. la mise en place effective et rapide d'un accord commercial : quelle que soit la zone (Périmètre Interdit, Zone de Protection, Zone de Surveillance et Zone Tampon) pouvoir commercialiser les animaux destinés à l'engraissement sous condition de réalisation d'une virologie et d'une désinsectisation ; 2. que de nouveaux laboratoires soient agréés pour la réalisation de tests virologiques ; 3. que les producteurs de bovins, ovins et caprins soient exceptionnellement exonérés de taxe foncière ; 4. que des aides à la repousse au minimum de 2,50 Euros/jour et par animal soient octroyées aux éleveurs qui décideraient de conserver des animaux pour les engraisser. 5. que des reports de cotisations MSA et des aides FAC (Fonds d'Allègement des Charges) soient accordés ; 6. que les contrôles soient suspendus ; 7. que les éleveurs dont le taux de chargement serait supérieur aux engagements souscrits en raison du maintien des animaux sur les exploitations ne soient pas pénalisés.