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La FDSEA inquiète pour les exportations vers la Turquie
Le président de la FDSEA de la Creuse a écrit aux sénateurs pour les inviter à ne pas voter en l’état la loi sur la pénalisation de la négation des génocides.
Depuis plus d’un an, la filière bovine a engagé des échanges commerciaux importants avec la Turquie. Ces échanges pourraient être fortement compromis par l’approbation d’une loi qui vise à pénaliser lourdement le négationnisme des génocides juif et arménien. La Turquie voit d’un très mauvais œil cette loi car elle est directement visée dans le cas du génocide arménien (1915). Suite au vote à l’Assemblée nationale, le 22 décembre, la Turquie a vivement réagi en rappelant à Ankara son ambassadeur en France et en menaçant la France de sanctions économiques.
La loi doit désormais passer par le Sénat, aussi Pascal Lerousseau, président de la FDSEA de la Creuse, a écrit à Renée Nicoux et Jean-Jacques Lozach, sénateurs (PS) de la Creuse, pour leur demander de ne pas voter la loi «en l’état», en raison des conséquences négatives qu’elle pourrait avoir pour notre agriculture et l’élevage de notre région. «Nous craignons que si le Sénat venait à adopter de nouveau cette loi en l’état, les efforts consentis de part et d’autre de la Méditerranée soient réduits à néant» écrit-il.
La loi sera présentée au Sénat dans les prochaines semaines.
Le génocide arménien
Le génocide arménien a eu lieu entre avril 1915 et juillet 1916, il aurait fait environ 1200000 morts et est considéré comme l’un des premiers génocides du XXe siècle. Les autorités turques refusent fermement toute reconnaissance de ces massacres par les nations étrangères et les présentent comme des conséquences de la Première Guerre Mondiale.
Le génocide est reconnu (sous les termes «génocide» ou «massacres») par une trentaine de pays et/ou d’institutions internationales.