Aller au contenu principal

« La démarche “C’est qui le patron ?” est un ovni »

Interview d'Emmanuel Vasseneix, PDG de la laiterie Saint-Denis-de-l’Hôtel.

© Agrapresse

Vous avez fêté le 3 mai dans votre laiterie de Varennes-sur-Fouzon (Indre), le dix millionième litre de lait vendu de la marque « C’est qui le Patron ? », pourquoi vous êtes-vous lancé dans cette aventure ?
Il faut revenir à notre histoire. En 1984, avec l’arrivée des quotas, la laiterie était vouée à disparaître car elle n’était pas située dans une région à vocation laitière. La production était encore plus atomisée et les pôles de consommation, comme Paris, n’étaient pas aussi prégnants. C’est à ce moment que nous avons réorienté l’entreprise vers le conditionnement de liquide alimentaire en prenant le lait, un liquide compliqué, comme base de notre savoir-faire. En 2005, la question s’est posée de nouveau de savoir ce que nous allions faire de notre activité lait. 80 % du lait que nous achetions était vendu en premier prix ! Soit nous arrêtions l’activité lait, soit nous la redéployions. C’est ce que nous avons fait en nous basant sur quatre piliers : l’origine, la santé, le bien-être animal et le lait équitable. Nous avons ensuite développé des partenariats pour répondre à la demande des producteurs ou des distributeurs. Ainsi sont nés les partenariats avec Cant’Avey’Lot, le lait du Vercors, FaireFrance, et des laits pour Monoprix (bien-être animal), Auchan (origine et bien-être animal), Système U (Biolait), Lidl (origine). En revanche, la marque « C’est qui le patron ? » pour Carrefour, c’est vraiment un ovni !

Et pourquoi donc ?
Parce que, pour « C’est qui le patron ? », c’est le consommateur qui décide. Avant, l’entreprise faisait des études marketing, des analyses, etc. pour comprendre la demande du consommateur. Là, c’est l’inverse. C’est le consommateur qui indique ce qu’il veut. Le processus s’inverse. En plus, le système s’est créé sans rien, juste avec trois personnes, un sondage par internet et du bouche-à-oreille. Je n’y croyais pas vraiment au début.

 

 

Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1412, du 1er juin 2017, en page 2.

Les plus lus

Alexandre Mirman dans sa bergerie
Installer une cuisine à la ferme, un investissement à réfléchir

Alexandre Mirman, éleveur de brebis laitières au Massegros, en a installé une en 2016. Presque dix ans plus tard, le bilan est…

pauline garcia formatrice et éthologue donne une formation sur le bien-être animal dans un élevage du Puy-de-Dôme
Bien-être animal : créer des bâtiments adaptés à leur perception

Le bien-être animal est de plus en plus pris en compte dans la conception et la rénovation des bâtiments d'élevage. Pauline…

Portrait de Marion Andrieu
Dakar, Marion, déesse de la piste ?

Vingt ans après son père, la Murataise Marion Andrieu participera au Dakar 2025, en course, à bord d’un camion d’assistance…

david chauve président CA 63
David Chauve officialise sa candidature aux élections chambre d'agriculture et dévoile sa liste

La FNSEA et JA 63 ont dévoilé leur liste pour les prochaines élections chambre d'agriculture. David Chauve est candidat à sa…

La résistance de la Sopa a payé

En conflit depuis 2022 avec son actionnaire - et concurrent - la Saria, la société d’équarrissage du Cantal sort gagnante de…

Carte d'attribution des ATM ruminants au 1er janvier 2025 en Creuse.
Équarrissage : du nouveau en Creuse

Changement d’opérateur de collecte sur une partie de la Creuse à partir du 1er janvier 2025

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière