Le point sur…
La croissance économique américaine, chinoise et allemande
Avec la fin du premier semestre 2010, les estimations et prévisions des principaux indicateurs économiques font l’objet de réajustement un peu partout dans le monde.
Cette mise à jour concerne bien évidemment les principales économies de la planète. Voici les principales évolutions concernant trois d’entre elles. D’abord, les États-Unis : un bon redémarrage avait pu faire penser que les soucis étaient passés. Il y a comme une espèce d’hésitation aujourd’hui concernant la robustesse de la reprise économique outre-Atlantique. Globalement, les indices de confiance sont en repli, ce qui pourrait faire penser à un essoufflement de la croissance, voire à une baisse. Rien n’est moins sûr. Pour certains économistes, ce ralentissement serait plutôt d’ordre technique et cyclique que structurel. Exemple : le marché immobilier américain a connu un nombre de transaction très en retrait ces derniers temps. Ceci est en fait dû, comme en Europe pour le marché automobile, à l’expiration d’un crédit d’impôt qui favorisait les transactions. Ce qui est sûr, c’est que cette faible activité du moment, la dégradation du marché de l’emploi (notamment le chômage de longue durée) et la persistance d’une inflation sous-jacente très basse confortent la banque centrale américaine (FED) dans sa politique de maintien de taux d’intérêts bas.
En Chine, là aussi des interrogations se font jour. L’économie du pays est à nouveau à la limite de la surchauffe et le gouvernement essaie de ralentir à tout prix le moteur de la croissance. Ceci n’est donc aussi que conjoncturel et les inquiétudes qui ont été formulées de façon un peu prématurée semblent dénuées d’importance. Reste que la Chine est aujourd’hui confrontée à la très mauvaise situation financière des gouvernements locaux, qui présentent des risques de défauts de paiement sérieux. Ceci concerne un quart des 870 milliards de dollars prêtés par les banques chinoises à ces gouvernements. Une date importante pour la Chine : octobre 2010, qui verra la réunion du plenum du Parti communiste en vue d’adopter le XIIe plan quinquennal. Enfin, en Allemagne, la faiblesse de la reprise constatée sur le premier trimestre apparaît comme un mauvais souvenir. Les indicateurs sont plutôt au vert, avec une reprise des exportations (le moteur de la croissance outre-Rhin), favorisée par la baisse de l’euro face au dollar. À suivre…