Producteurs de maïs
La coupe est pleine
Producteurs de maïs
Exaspérés d'être, tous les étés, dénoncés par la vindicte médiatique, les producteurs de maîs demandent le respect et dénoncent toutes les contre-vérités véhiculées à leur encontre.
Il y avait longtemps que Pau n'avait pas vu un tel défilé d'agriculteurs dans ses rues. 2000 maïsculteurs venus d'Aquitaine, de Midi-Pyrénées, d'Anjou, d'Auvergne, d'Alsace et même d'Espagne, ont scandé leur ras-le-bol d'être lâchés, chaque été, à la vindicte médiatique.
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Le Sillon Gers-Landes-Pyrénées
Trois mots pour résumer l'exaspération des producteurs de maïs: ras-le-bol. Ils l'ont écrit en gros et en grand sur leurs tee-shirts et l'ont crié dans les rues de Pau.
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Le Sillon Gers-Landes-Pyrénées.
En marge du salon « Maïs au futur » qui a ouvert ses portes ce mercredi 20 septembre sur le site de l'Association générale des producteurs de maïs (AGPM) à Pau (Pyrénées-Atlantiques), plus de 2000 maïsculteurs ont défilé, ce matin, dans les rues de la cité béarnaise. Venus d'Aquitaine, de Midi-Pyrénées, d'Anjou, d'Auvergne et même d'Alsace, ils ont scandé leur ras-le-bol d'être pris pour cible par « des agri-soixante-huitards soutenus par des élus et des scientifiques en mal de clientèle électorale » comme le dira Philippe Pinta, président d'Orama (union regroupant les trois associations françaises de grandes cultures, AGPB, FOP et AGPM).
Destructions des parcelles d'essais, accusation de provoquer la sécheresse... chaque été, le même feuilleton médiatique se répète. Pour les maïsculteurs, la coupe est pleine. Leur président, Christophe Terrain, dénonce ceux qui « veulent tuer notre agriculture économique et innovante » et demande « le droit au respect, à la reconnaissance de notre travail » et fustige les élus « qui manquent de courage politique ».
Didier Marteau, vice-président de la FNSEA qui s'était associé à cette manifestation, se demande si c'est le moment d'abandonner la recherche de la productivité à l'heure où les stocks mondiaux de denrées alimentaires sont en dessous des seuils de sécurité. « On menace ceux qui travaillent et on protège ceux qui détruisent » regrette-t-il. William Villeneuve, secrétaire général des Jeunes Agriculteurs, a encouragé ses collègues à « être fiers de ce que nous faisons. Nous ne sommes pas devenus agriculteurs pour rêver mais pour vivre de notre métier ».
Didier Marteau, vice-président de la FNSEA qui s'était associé à cette manifestation, se demande si c'est le moment d'abandonner la recherche de la productivité à l'heure où les stocks mondiaux de denrées alimentaires sont en dessous des seuils de sécurité. « On menace ceux qui travaillent et on protège ceux qui détruisent » regrette-t-il. William Villeneuve, secrétaire général des Jeunes Agriculteurs, a encouragé ses collègues à « être fiers de ce que nous faisons. Nous ne sommes pas devenus agriculteurs pour rêver mais pour vivre de notre métier ».