Entraide
La coopération, un réel outil au service de nos jeunes
Le Gaec du Mas Neuf, sur la commune de Saint Jean la Fouillouse, est un exemple de coopération sur plusieurs niveaux. Yves, Lionel et Nicolas Martin expliquent leur démarche.
Vendredi 8 novembre, l’opération de communication « Moi(s) je m’installe, » fruit d’un partenariat entre les Points infos installation et le conseil régional du Languedoc-Roussillon a été lancé. Durant les quatre prochaines semaines, nous vous proposerons des articles sur différents thèmes agricoles. Pour cette première semaine, l’entraide est à l’honneur.
Depuis 2012, Yves, Lionel et Nicolas Martin, le père, le fils et le cousin, sont en Gaec au Mas Neuf, sur la commune de Saint-Jean-la-Fouillouse proche Châteauneuf-de-Randon. Yves Martin, le père, est installé depuis 1980, en individuel. En 2008, son fils Lionel, s’installe sur la commune voisine à Chauderac. Ils collaborent alors ensemble, s’entraidant sur tous les travaux, sans pour autant travailler en Gaec. Puis, l’année dernière, lorsque Nicolas, le cousin de Lionel, s’installe sur la commune de Pierrefiche, tous les trois décident de joindre leurs forces afin de permettre à ce dernier de le faire dans de bonnes conditions. Nicolas explique : « Cela faisait longtemps que je cherchais une opportunité pour m’installer, et je voulais le faire près d’Yves et de Lionel. On a toujours eu l’intention de travailler ensemble. Lorsque j’ai trouvé l’exploitation qui me convenait, j’ai pu investir, mais je n’aurais pas pu le faire tout seul. J’ai investi dans le bâtiment, et le Gaec a racheté le petit matériel et le cheptel. »
La coopération, ces trois-là connaissent bien. Ils travaillent toujours en commun, s’arrangent entre eux pour les congés des uns ou des autres. Plus qu’un seul partage des taches, le partage des compétences est de mise : Yves, à la veille de ses 60 ans, leur transmet son expérience et s’occupe en priorité de la porcherie (80 truies depuis 1993). Lionel est un peu l’expert en technique et en matériel, et Nicolas, en bovin (le cheptel du Gaec s’élève aujourd’hui à 140 bêtes). Ils réalisent ainsi des économies de travail, de matériel, et parviennent à gérer un plus large cheptel que s’ils étaient chacun à travailler individuellement.
A lire dans le Réveil Lozère N°1233 du jeudi 14 novembre 2013.