La chèvre du Rove, un parcours millénaire
L’engouement pour cette race caprine méditerranéenne ne se dément pas avec des effectifs et un nombre d’éleveurs qui n’ont cessé de croître ces dernières années.
Parler de la chèvre du Rove, c’est rouvrir des pages d’histoire. La race a failli disparaître. Depuis quelques années, les effectifs progressent. Ils dépassent les 5 000 mères en 2003, 6 000 en 2007 et 8 000 en 2010. Aujourd’hui, c’est, derrière la chèvre Corse, la race caprine locale la plus représentée. Actuellement, la région Paca concentre plus de 60 % du cheptel et presque la moitié des éleveurs. Plus globalement, le grand sud-est (Paca, Rhône-Alpes et Languedoc-Roussillon) regroupe environ 90 % des animaux. L’assemblée générale de l’association de défense des caprins du Rove s’est tenue le 14 janvier à Saint-Jean de Corinies, dans l’Hérault. Elle a bien montré l’engouement pour ce type de race. Le répertoire de la dernière campagne révèle l’existence de 138 éleveurs (contre 36 seulement en 1987), pour un effectif réactualisé de 10 514 femelles. Ce renouveau de la chèvre du Rove n’était pas gagné. Son féroce appétit en rebutait beaucoup. À l’heure de la déprise agricole, la chèvre du Rove retrouve progressivement les faveurs de nombreux élus et des forestiers : beaucoup d’installations ont pu se réaliser par la mise à disposition de terrains à défricher d’urgence. La chèvre du Rove est une chèvre armée de cornes torsadées en forme de lyre, les cornes de certains boucs pouvant atteindre 1,20 m d’envergure. Les femelles adultes pèsent entre 50 et 60 kg. Les mâles, 80 à 90 kg, voire plus. La rusticité exceptionnelle de ces animaux leur permet de vivre dans la neige, comme de supporter les grandes sècheresses de l’été.
La suite dans le Réveil Lozère, page 7, édition du 5 mars 2015.