Des chefs d’entreprise formés, professionnels et accompagnés pour une agriculture renouvelée
Le renouvellement en agriculture est une des priorités du programme JA-FNSEA lors des élections Chambre d'agriculture. Il faut installer mais pas à n'importe quel prix. En Haute-Loire, on continue d'installer en agriculture mais on peut mieux faire. Des places sont à prendre…
Le renouvellement en agriculture est une des priorités du programme JA-FNSEA lors des élections Chambre d'agriculture. Il faut installer mais pas à n'importe quel prix. En Haute-Loire, on continue d'installer en agriculture mais on peut mieux faire. Des places sont à prendre…

Depuis toujours, Jeunes Agriculteurs et FNSEA défendent ensemble des projets d’installation durables portés par des candidats formés et professionnels. Cet engagement syndical guide les chambres d’agriculture dans leur missions au quotidien.
496 000 chefs d’exploitation
Le nombre d’agriculteurs décroît depuis des années, et cette tendance n’a jamais été aussi marquée. Le dernier recensement agricole ne dénombre plus que 496 000 chefs d’exploitation (-18 % en 10 ans) dont l’âge moyen est de 51,4 ans. D’un autre côté, 9 jeunes sur 10 scolarisés dans l’enseignement agricole ne sont pas issus du monde agricole et les candidats à l’installation restent nombreux, qu’ils soient en formation initiale ou en reconversion. La prise en compte des attentes de ces nouveaux profils nécessite un accompagnement et des formations adaptés pour réussir dans un métier qui devient de plus en plus exigeant.
Le dispositif d’installation, clé de la réussite
«Les élections aux Chambres représentent un moment décisif pour notre agriculture», expliquent Jeunes Agriculteurs et FNSEA, qui plaident «pour un soutien accru à l’installation des futurs agriculteurs, avec un accompagnement sur mesure».
Grâce à l’action de Jeunes Agriculteurs et de la FNSEA, le dispositif d’installation repose sur le Point Accueil Installation (PAI) et le Centre d’Élaboration du Plan de Professionnalisation Personnalisé (CEPPP), offrant un accompagnement complet pour guider les futurs agriculteurs dans la création de leur projet et leurs besoins de formation. "Ce dispositif, impulsé par nos syndicats, est essentiel pour garantir la réussite des nouveaux chefs d’exploitation" insistent les deux syndicats.
Installer plus et mieux
De même, JA et FNSEA ont oeuvré pour obtenir un renforcement de la PAC en faveur de l’installation : "le paiement et la Dotation Jeune Agriculteur (DJA) sont des outils majeurs pour l’installation. Renforcés lors de la réforme PAC en 2020, ils offrent un soutien financier accru. Ces acquis, défendus par nos syndicats, restent cruciaux pour le renouvellement des générations".
Mais pour installer plus et mieux, Jeunes Agriculteurs et FNSEA continuent à se battre.
Former et accompagner
La formation des futurs chefs d’entreprise est une priorité. Il faut donc renforcer la formation initiale et garantir que tous les futurs actifs agricoles reçoivent une formation de qualité. Cela passe par une modernisation des cursus de formation et une adaptation des programmes pour qu’ils répondent aux réalités du métier, par un encouragement à la formation continue en facilitant l’accès, et une promotion de l’apprentissage continu.
Formés, les futurs chefs d’entreprise doivent être accompagnés. Pour cela, il faut déployer un dispositif complet pour toutes les personnes souhaitant entrer dans le secteur agricole, soutenir les agriculteurs de l’installation à la transmission : établir une vraie politique nationale à la transmission et un dispositif à l’installation rénové. JA et FNSEA envisagent également de créer des dispositifs spécifiques pour encourager l’entrée des femmes dans le métier. Tout cela passera par un renforcement de l’attractivité financière des dispositifs d’accompagnement. Enfin, il convient de mettre en place une stratégie collective pour repérer et accompagner le mal-être en agriculture.
Installations en Haute-Loire
En Haute-Loire, même si les chiffres ne sont pas encore officiels, on compte en 2024, 63 installations. Un chiffre en baisse par rapport aux 3 années précédentes (73 en 2023, 86 en 2022, 98 en 2021 année record après 2020 l'année du Covid avec 39 installations seulement). Ces données émanent du Point Accueil Installation départemental, par lequel passent tous les porteurs de projets.
En regardant de plus près les chiffres depuis 2016, près de 600 (594 pour être exact) installations ont été réalisées en 9 ans, soit une moyenne de 69 par an. Ce sont majoritairement des hommes (24% de femmes en 2024, 16% en 2023, 25% en 2022). Ils s'installent en sociétés (57% de Gaec en 2024, 33% en 2023, 49% en 2022). Ils ont en moyenne entre 26 et 29 ans, et sont titulaires d'un BPREA, d'un BAC ou BAC+2. De plus en plus d'installations se font hors cadre familial, 36% en 2023.
Des agricultures diverses
Comme on peut s'en douter en Haute-Loire, plus de 50% s'orientent vers une production de vaches laitières, 25% en vaches allaitantes, 15% avec des brebis. Un grand nombre d'exploitations ont plusieurs ateliers, ce qui laisse de la place à des productions comme l'aviculture, les petits fruits, les caprins, la transformation à la ferme… On note aussi, un peu à la marge des installations en maraîchage, apiculture… En 2024, 31% des installations sont en bio. En terme de surface, on reste sur des exploitations de taille familiale avec entre 40 et 50 ha par exploitant.
Ces données montrent une réelle diversité dans les projets d'installations réalisés en Haute-Loire ces dernières années. Des places sont encore à prendre. De nombreux Gaec recherchent des associés, et des futurs retraités espèrent passer la main à un ou des jeunes pour poursuivre leur activité. Qu'on se le dise…