La Chambre d’agriculture se mobilise pour accompagner les producteurs du Puy-de-Dôme
EDITORIAL
Sabine Tholoniat, élue Chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme en charge des circuits courts.
Personne n'est exempt...
Dans le cadre exceptionnel de cette épidémie d'ampleur, en tant que citoyens, parents et agriculteurs nous devons absolument mettre tout en œuvre pour limiter le développement de l'épidémie à notre niveau.
Nos modes de commercialisation sont totalement bouleversés, notamment en vente directe via les marchés locaux et les marchés destinés à la restauration hors domicile. Pourtant, dans nos exploitations, la production est bien là, que ce soit des légumes, du fromage ou bien d'autres produits alimentaires, plus ou moins stockables avec des durées de vie plus ou moins longues....
Nous devons donc réfléchir à de nouveaux moyens de commercialisation, qui permettront aux producteurs de vendre le fruit de leur travail, et de leur assurer un revenu. Un travail collectif engagé par le réseau des Chambres d'agriculture et le syndicalisme a permis la réouverture de certains marchés avec autorisation préfectorale [NDLR : 78 marché autorisés à l’heure où nous bouclons], sous réserve de la mise en place de mesures sanitaires permettant de limiter la propagation de la pandémie.
Les réflexions menées par la Chambre d'agriculture et d'autres partenaires comme la Fnsea63, JA63, Bio63, le Conseil départemental et les collectivités, devraient permettre la mise en route de débouchés différents comme des drives fermiers en différents points du département. La Chambre d’agriculture a également créé une carte interactive (voir ci-dessous), permettant aux producteurs en circuits courts qui ont du mal à écouler leurs produits de se faire connaître du grand public.
Concernant les grandes et moyennes surfaces, restées ouvertes et prises d'assaut, un dialogue a été instauré entre ces distributeurs et les producteurs de vente directe pour trouver des solutions en urgence. Si les produits locaux semblent appréciés par les GMS et sollicités par les consommateurs, alors il faut développer nos moyens pour parvenir à développer ces produits dans les rayons. Par de la logistique, un volume adéquat, des prix, une communication gagnante-gagnante.
Nos PME pourraient aussi y gagner : de l'agneau français, des fromages AOP, fermiers...
La Chambre d'agriculture et les Organismes Professionnels Agricoles doivent être des acteurs facilitant ces échanges entre producteurs et structures de distribution. Mais il ne faut pas se limiter à cela. Les Drive fermiers vont être mis en place rapidement, dans le contexte actuel, mais ils ont vocation à perdurer ! Aussi, demain, pourquoi pas des solutions encore plus "clés en main"?