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La Cévénole, lauréate des victoires de l’investissement local

Première voie verte de Lozère, la Cévenole poursuit son chantier de construction. Mais a déjà tout d’une grande puisqu’elle a été désignée lauréate des victoires de l’investissement local en Occitanie.

Les élus et maîtres d'œuvre sur la passerelle de la voie verte la Cévenole
Les élus et maîtres d'œuvre sur la passerelle de la voie verte la Cévenole
© Marion Ghibaudo

Portées par la fédération nationale des travaux publics (FNTP) et l’association des maires de France, les victoires de l’investissement local mettent en lumière des opérations de travaux publics créatrices de valeur environnementale, économique et sociale sur l’ensemble du territoire. Ce concours valorise « les initiatives qui témoignent d’une volonté d’agir, d’entretenir le patrimoine local ou d’innover dans le respect du développement durable ».En région Occitanie, c’est la FRTP Occitanie qui pilote la déclinaison régionale. Les prix sont remis chaque année, à l’occasion des salons des maires organisés dans chaque département. Les projets primés localement concourent ensuite au niveau national. La voie verte a donc décroché une victoire « voirie et aménagement de l’espace public », et se retrouve parmi une quinzaine de projets, retenue pour le concours national.

49 kilomètres de mobilités doucesRéalisée sous l’impulsion du syndicat mixte de la ligne verte des Cévennes, la Cévenole se déploie sur l’ancienne et centenaire voie du chemin de fer départemental entre Florac et Sainte-Cécile-d’Andorge, pour un total de 49 kilomètres de long. Le chantier est loin d’être terminé puisque si le tracé est construit depuis chaque point de départ et d’arrivée, une dizaine de kilomètres reliant les deux points reste à terminer, pour le moment. Cette tranche de travaux devrait être lancée en 2024. Avec une fin prévue pour « dans une dizaine d’années », espèrent les maires des communes bordant le tracé et ayant tous soutenu le projet depuis ses débuts.Les deux premiers tronçons (Florac – Saint-Julien-d’Arpaon, 8 km ; le Collet-de-Dèze – Sainte-Cécile-d’Andorge, 6,2 km) ont coûté près de 3,6 millions d’euros : un coût de chantier partagé entre communes, Département, Région et État. Mercredi 19 juin, une visite de chantier était organisée, en présence du syndicat mixte de la ligne verte des Cévennes, sur la passerelle aérienne construite au lieu-dit le Pont manqué. « L’objectif à terme est de permettre la création d’un parcours de 49 km répondant au cahier des charges ‘voies vertes’, a expliqué Loïc Jeanjean, président du syndicat mixte de la ligne verte des Cévennes. Ce n’est pas seulement un équipement touristique majeur, on s’aperçoit que cela devient une pièce maîtresse de la mobilité douce pour les habitants des deux vallées ». Une voie verte dont les locaux et touristes se sont déjà largement emparés, en se baladant sur la voie verte, et dans Florac, « à pied ou à vélo plutôt qu’en voiture. Depuis la construction de la voie verte, je laisse mon fils aller à l’école à pied, je sais qu’il est en sécurité », confie ainsi cette habitante. Un sentiment largement partagé dans la sous-préfecture. Et les modifications d’habitudes de transport se remarquent déjà aussi dans les villages alentour, où les vélos (électriques ou non) fleurissent. « C’est une bonne surprise pour nous, on a aussi un impact sur la vie des gens au quotidien », s’est réjoui Loïc JeanJean.

Les entreprises de travaux publics, « acteurs pour la planète » Florent Gianordoli, secrétaire général de la fédération des travaux publics (FTP) Occitanie était présent lors de la visite de chantier, mercredi 19 juin. Pour ce dernier, les travaux publics ont un rôle à jouer pour « aider à sauver la planète, contrairement à une idée reçue, il va falloir faire beaucoup de travaux ». Prenant l’exemple des zones urbaines, le secrétaire général de la FTP Occitanie a rappelé que pour changer les mobilités, « il va falloir engager des travaux ; électrifier les usages, tracer des voies spécifiques, etc. Sans parler de ce qui concerne la préservation de la ressource en eau, qui est un autre grand sujet ».Revenant ensuite plus spécifiquement aux zones rurales, Florent Gianordoli a rappelé qu’il existe « un patrimoine d’infrastructures et de réseaux très important, beaucoup construit au siècle dernier et auparavant, et ce patrimoine a besoin d’entretien et d’être transformé ». La Cévenole est un parfait exemple de la transformation d’un ancien patrimoine, pour l’usage de tous. C’est, par ailleurs, en partie ce qui a retenu l’attention du jury sur ce projet. « En étant adapté, ce patrimoine contribue au rayonnement de Florac et du territoire lozérien, et contribue à la décarbonation des mobilités », a souligné Florent Gianordoli. Une opération de communication pour la fédération des travaux publics, qui leur permet de « montrer que les travaux publics sont aujourd’hui tournés vers des opérations qui servent la transformation de l’environnement ». « Ce projet est un travail de longue haleine, avec de nombreux ouvrages d’art à reprendre, notamment, avec un terrain ingrat : des rivières à traverser, beaucoup de ponts compliqués, ou bien où la voie a disparu et il faut la recréer », a conclu Loïc JeanJean, qui s’est dit fier, au nom de tous les acteurs impliqués, d’avoir reçu ce prix.

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