La brasseuse des Cévennes : brassin local et bio
Émilie Thisse est la plus récente arrivée sur le marché de la bière lozérienne. Cette enseignante reconvertie professionnellement en brasseuse depuis moins d’un an, installée à Viala, a trouvé son marché et vends ses produits jusqu’à Cévennes in the box.
Venue de Lorraine, ayant grandi en Bourgogne, Émilie Thisse a été enseignante pendant 13 ans. Tout comme son mari, Julien. En Lozère, elle a été maîtresse d’école pendant sept ans avant de ressentir « le besoin de changer de cap ».
Un changement qui lui a permis de plonger dans le monde de la bière, « une découverte », selon la brasseuse qui avoue qu’elle ne connaissait rien à ce domaine il y a encore quelques années. « J’aime bien l’alchimie du processus et créer quelque chose de mes mains, c’est chouette », sourit-elle.
« C’est d’abord Julien qui s’est intéressé au monde de la bière », raconte Émilie Thisse, amusée par le concours de circonstances qui l’a menée à devenir la Brasseuse des Cévennes. Lorsque l’ex-enseignante se dit qu’il est temps de changer de carrière, elle se lance comme un défi personnel de brasser de la bière. Elle a aussi imaginé et dessiné les illustrations de ses étiquettes. Quant au choix des noms de bière, « ce sont des reflets de notre vie d’ici et des mots occitans », décrit la brasseuse.
« En fait, j’ai rencontré un brasseur local, qui comptait s’arrêter et qui m’a mis le pied à l’étrier », raconte la jeune femme. Pendant un an, Émilie Thisse commence, en parallèle de son travail d’enseignante, à se renseigner sur le brassage. Lit des livres, accumule des connaissances. Rencontre les autres brasseurs lozériens, leur demande aide et conseils, « j’ai trouvé un monde très solidaire, où il y a une vraie entraide », reflète-t-elle aujourd’hui. Des valeurs qui ont rendu sa décision de rendre son tablier d’école pour le troquer contre celui de brasseuse plus facile.
En septembre 2019, Émilie Thisse se sent prête. Et plonge dans cette nouvelle aventure, soutenue par les brasseurs lozériens. « Au début, je les appelais régulièrement lorsque j’étais coincée », décrit-elle.