Julien Denormandie déroule ses priorités pour 2021
La « souveraineté agroalimentaire » sera la boussole de l’action du ministre de l’Agriculture pour l’année 2021, a-t-il martelé lors de ses vœux à la presse le 12 janvier. Cinq priorités sont évoquées. Le premier axe de travail, que Julien Denormandie compte appuyer au niveau du Conseil des ministres européens de l’agriculture, sera la souveraineté protéique au travers de la mise en place du plan protéine financé à hauteur de cent millions d’euros par le plan de relance. « La France dépend des importations de soja sud-américain ce qui participe à la déforestation et à la dégradation de la biodiversité », défend-il. Alors que les négociations commerciales annuelles battent leur plein et apparaissent une nouvelle fois « difficiles » selon les propres mots du ministre, Julien Denormandie fait de la répartition de la valeur tout au long de la chaîne alimentaire sa deuxième priorité. « Sortons de la guerre, passons à la transparence des marges », prône-t-il. Le plan de relance et le budget qui en découle serviront de base à son programme pour la nouvelle année avec en ligne de mire l’objectif de regagner en souveraineté. « Le plan de relance va nous permettre de regagner en indépendance vis-à-vis des marchés internationaux, face aux aléas climatiques, vis-à-vis de certains intrants et aussi notre souveraineté démographie car un bon nombre d’agriculteurs partent à la retraite. Nous devons accompagner les jeunes dans leur installation », a-t-il listé.
La finalisation de la négociation de la Pac et sa déclinaison nationale sont également bien évidemment dans ses cartons pour 2021. Enfin, sur la question de l’eau, un décret est à venir, assure Julien Denormandie. Et concernant la gestion assurantielle, les multiples réunions avec les différents acteurs du secteur devraient aboutir prochainement, si ce n’est à un plan concret, tout du moins à une direction.