Jeunes agriculteurs : Les agriculteurs sont les Maillons forts de l’agriculture de demain
Vendredi 24 février, les Jeunes Agriculteurs de Haute-Loire étaient réunis autour du président Anthony Fayolle, pour l’assemblée générale de leur syndicat.
Installation, mobilisation, implication, dynamisme… étaient les mots forts qui ont jalonné la soirée, vendredi 24 février à Chaspuzac à l’occasion de l’assemblée générale des Jeunes Agriculteurs de Haute-Loire. À travers la présentation du rapport d’activités 2016 par les membres du bureau, à la lecture du rapport d’orientation qui interroge sur les représentants des structures liées à l’agriculture demain, ou dans l’intervention de Pierre-Marie Vouillot vice-président de JA national en charge du dossier «Installation», le message était clair et unique, «les maillons forts» de l’agriculture de demain «sont les agriculteurs et particulièrement les jeunes». C’est pourquoi, «il faut que les choix et les orientations agricoles de notre territoire soient pris par les agriculteurs altiligériens ; ce sont eux qui connaissent le mieux l’agriculture et la Haute-Loire».
Les jeunes se mobilisent
Le postulat est posé. Reste à en prouver la faisabilité. Et le rapport d’activités 2016 montre justement que les JA sont acteurs de leur territoire et de leur métier. Il sont au coeur de la promotion de leur métier à travers l’Opération Sourire et son Comice départemental en juin au Puy-en-Velay, (Opération qui sera reconduite cette année en juillet à l’occasion du passage du Tour de France), la Finale départementale de Labour l’été dernier à Brioude et en 2017 à Allègre pour une double édition départementale et régionale, le Comice de Lavoûte-Paulhaguet ou encore le concours de Jugement de bétail qui a qualifié 6 finalistes actuellement au SIA pour défendre les couleurs du département. Mais JA, c’est d’abord un syndicat qui sait se mobiliser, et «cette année encore, les JA43 ont été de tous les combats pour alerter les pouvoirs publics sur la dégradation de la situation des agriculteurs» dans le cadre d’une dizaine de sorties.Et cette mobilisation n’a pas été vaine, au regard des nombreux acquis dont le syndicalisme majoritaire, avec les aînés de la FDSEA, peut dresser un bilan.
J’Agis, une nouvelle formation
Pour redonner du dynamisme à l’agriculture et donner encore plus d’envie à des jeunes pour se tourner vers ces métiers, les JA de Haute-Loire ont choisi de proposer une formation de futurs responsables. Ils sont partis d’un constat, à savoir que les OPA, dont le but principal est de «trouver des solutions aux problèmes des agriculteurs» et d’oeuvrer à une amélioration de leurs conditions de vie et de travail, sont aujourd’hui confrontées à un manque d’engagement de la part des professionnels et ce dans toutes les instances départementales, régionales et nationales. Et pourtant, elles ont besoin des agriculteurs pour les représenter, pour travailler à la défense et à l’organisation du métier. Mais d’autres structures dans le monde rural, collectivités territoriales notamment, sont appelées à prendre des décisions qui pèsent sur le monde agricole. «Et les agriculteurs y font défaut…» souligne le rapport. C’est pourquoi, «les JA de Haute-Loire ont souhaité mettre en place la formation J’Agis demain durant le processus d’installation d’un jeune». Cette formation a pour objet d’aider à «motiver les jeunes en phase d’installation, à leur faire comprendre les enjeux du syndicalisme et de l’engagement, à leur proposer des méthodes de communication et d’animation face à un public…» mais elle présentera aussi toutes les organisations professionnelles qui gravitent autour de l’exploitation avec chacune leur rôle et leurs compétences. Le secrétaire général de JA 43 a présenté en détail le contenu de cette formation «J’Agis» qui devrait être en place dès cette année.Le président Anthony Fayolle a conclu ce rapport en insistant sur l’intérêt de tous à s’investir dans les différentes instances agricoles ou non. «Les agriculteurs souhaitent que toutes les structures soient perspectives d’avenir, qu’elles soient utiles, fortes et qu’elles pèsent dans les décisions en lien avec le monde agricole». Pour lui, une seule solution : «plus d’implication dans les OPA et autres instances, pour, à la fois continuer à maintenir une solidarité, une force et une dynamique des agriculteurs altiligériens et s’assurer une stabilité dans l’avenir». Cette formation devrait, selon lui, «apporter un bagage solide aux jeunes», puisque ses enjeux sont multiples : «sociaux, politiques, économiques…». Et de se projeter : «elle (la formation) pourrait être importante pour l’avenir !».
Suzanne Marion