Installation en élevage : une situation qui inquiète le monde rural
En élevage, comme dans toutes les filières la transmission et le renouvellement des générations sont des problématiques importantes. Depuis plusieurs années, on assiste en effet au vieillissement des chefs d’exploitation. Un phénomène qui n’est pas sans conséquence pour les territoires ruraux.
« Il est important d’échanger sur l’installation afin de trouver une solution à un problème qui inquiète le monde agricole et que l’on n’arrive encore pas à résoudre : celui du renouvellement des générations », a rappelé Philippe Lescoat, vice-président de l’AFZ (association française de zootechnie), en introduction d’une journée organisée par l’AFZ sur le thème de l’installation et la transmission. Actuellement, le renouvellement des générations est, en effet, insuffisant pour pallier le vieillissement des chefs d’exploitation. D’après les chiffres avancés par Christophe Perrot, chargé de mission à l’Institut de l’élevage, le pourcentage de chefs d’exploitation de moins de 40 ans possédant un cheptel est en baisse, tandis qu’ils sont de plus en plus nombreux à avoir plus de 50 ans. Dans les années 2000, grâce à la préretraite installation, mise en place dans les années 1990, le vieillissement des chefs d’exploitation était en partie endigué. Environ 40 % des chefs d’exploitation en élevage avaient ainsi moins de 40 ans à cette période, contre moins de 30 % à l’heure actuelle et 35 % avant 1990. Mais la fin de cette mesure a marqué un retour en arrière.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1438, du 14 décembre 2017, en page 6.