INRAE, la recherche agronomique passe à la vitesse supérieure
Inra et Irstea ont fusionné pour donner naissance à INRAE, un institut résolument tourné vers l’innovation agricole,
alimentaire et environnementale.
Depuis le 1er janvier, l’INRA et IRSTEA ont fusionné pour devenir l’Institut National de Recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE). De part sa taille et l’étendue de ses domaines de recherches, il devient ainsi le premier organisme de recherche spécialisé au monde dans ses domaines.
En région Auvergne-Rhône-Alpes, l’institut compte désormais 38 unités de recherche réparties sur 18 sites et près de 1 400 agents. Le Centre de Clermont-Auvergne-Rhône-Alpes rassemble à lui seul 13 unités de recherche et huit dispositifs expérimentaux dont certains uniques en Europe. Du Bourbonnais à Aurillac, l’ensemble des infrastructures et du personnel sont maintenus assurant ainsi la continuité de la politique de recherche scientifique axée prioritairement vers l’agroécologie des systèmes d’élevages.
S’unir pour mieux rebondir
Le Centre INRAE de Clermont-Auvergne-Rhône-Alpes demeure donc dans son intégralité. La volonté affichée de la fusion n’est clairement pas la réduction de l’effort de recherche. « Il y a derrière cette opération uniquement une ambition scientifique. L’IRSTEA et l’INRA collaborent depuis longtemps mais devant les défis de plus en plus complexes auxquels nous devons répondre, il était primordial de se rassembler » explique Jean-Baptiste Coulon, ancien président du Centre INRA Clermont-Auvergne-Rhône-Alpes. Les deux instituts collaborent de longue date autour de projets communs ou individuels. Chacun, ils ont également bâti des partenariats forts avec des acteurs emblématiques du territoire. «Réunis, nous comptons plus d’une centaine de partenaires économiques (Limagrain, Michelin) » précise Emmanuel Hugo, président du Centre INRAE de Clermont-Auvergne-Rhône-Alpes. Ce mariage offre donc la promesse d’une recherche scientifique plus efficiente, résolument tournée vers l’avenir et attractive à l’International. « La recherche n’est pas le SAMU ! Nous avons besoin de temps pour trouver des solutions aux enjeux de demain. Au-delà des infrastructures, il y a les femmes et les hommes. Être réunis au sein d’une seule et même entité facilitera les échanges. »