Imagin’Rural, la force d’un réseau au service des projets
À l'occasion de son congrès annuel qui s'est déroulé le 17 et le 18 juin à Limoges, Imagin’Rural a présenté trois projets phares sur lesquels travaille le réseau.
À l'occasion de son congrès annuel qui s'est déroulé le 17 et le 18 juin à Limoges, Imagin’Rural a présenté trois projets phares sur lesquels travaille le réseau.
Né du regroupement de plusieurs Associations de développement, d'aménagement et de services en environnement et en agriculture (ADASEA), le réseau Imagin’Rural applique à la lettre l’adage « Ensemble on est plus forts ». C’est la raison pour laquelle l’ADASEA Centre-Ouest a choisi d’intégrer le réseau. « Lorsqu’un groupe d’agriculteurs de Haute-Vienne a commencé à travailler sur la question du carbone, nous avons voulu nous rattacher à une structure, explique Boris Bulan, président de l’ADASEA Centre-Ouest. Nous avions besoin du réseau pour « décoller » et échanger les bons procédés ».
Aujourd’hui 60 agriculteurs sont engagés en Haute-Vienne et une dizaine en Charente. Parmi eux, Julien Bonneaud. « Imagin’Rural nous a apporté ses compétences et ses méthodes. Nous avons évalué les performances des exploitations via l’outil Cap2ER et mis en place des actions pour réduire les émissions. Les crédits carbone « économisés » sont revendus à France Carbone Agri.
Autre projet d’envergure qui lie Imagin’Rural avec le groupe LMVH, l’initiative « cuir de veau français responsable ». Initiée il y a un peu plus de quatre ans par quatre grandes marques de luxe du groupe, elle vise à obtenir des cuirs de grande qualité tout en s’assurant du bien-être animal. « Nous travaillons avec les marques, le pôle veau, les vétérinaires, les acteurs de la filière, détaille Hubert de Chiffreville de LVMH. Nous avons travaillé sur une grille de 57 critères qui permettent d’auditer les élevages. Il nous fallait un médiateur. Imagin’Rural anime et coordonne la démarche pour nous. » Répondant pleinement aux demandes de la société en matière de bien-être, le projet continue d’évoluer notamment sur les critères d’audit. En outre, des financements sont possibles pour les éleveurs engagés qui peinent à remplir certains critères tels que des tapis pour caillebotis par exemple.
Dernier projet en date, le partenariat encore en construction entre Imagin’Rural et Total Énergies autour de l’agrivoltaïsme. Celui-ci prévoit l’appui du réseau auprès de l’énergéticien et du territoire pour le développement de projets et notamment la réalisation des études technico-économique et de faisabilité. « La loi définissant l’agrivoltaïsme est toute récente, souligne Jean-Baptiste Hilaire de Total Énergies. Ce que nous recherchons avec ce partenariat, c’est l’adaptation au territoire, les capacités de médiation et bien sûr le contact avec les agriculteurs. On veut que celui-ci ait une place centrale dans notre projet. »