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FDCUMA
"Il y a et il y aura de la place pour des mécaniciens- chauffeurs dans les CUMA de demain"

À Lamothe, jeudi 23 novembre, les CUMA de Haute-Loire étaient réunies pour l'assemblée générale de la Fédération départementale, autour du président Christophe Boissières.

Matériels en cuma
La fédération départementale des Cuma en assemblée générale.
© © HLP

129 c'est le nombre de CUMA en Haute-Loire ; un nombre stable, sans création ni dissolution sur l'exercice 2022/2023. Les activités de la Fédération départementale des CUMA, présidée par Christophe Boissières, ont été présentées lors de l'assemblée générale jeudi dernier 23 novembre à Lamothe.
Les investissements de ces coopératives a fait un bon en avant de +14% en 2022 par rapport à 2021, pour atteindre un total de  6 275 000 €HT dont 70 % 
(4 447 400 €) subventionnés. "Cette augmentation, comme l'explique Pascal Valette le secrétaire, est principalement due à l'augmentation des coûts des matériels et au PDR (programme de développement rural) AuRA réabondé en 2021 et 2022. Les Cuma ont surtout investi dans du matériel de récolte (andaineurs à tapis, groupes de fauche et bennes), du matériel de traction (tracteurs entre 160 et 190 cv), du matériel de semis simplifié et semis direct, et du matériel d'épandage des effluents d'élevage“. En termes de chiffres d'affaires, les CUMA affichent une baisse depuis 2020 pour atteindre un total de l'ordre de 5 268 200 €.
 

Aides du FEADER, de la Région et du Département


Grâce aux règles d'éligibilité aux subventions revues à la hausse avec un taux de base relevé à 45%, pour la période de transition 2021/2022, et à un plafond porté à 550 000 €, les CUMA ont pu émarger sur d'autres projets éligibles. Avec les aides du Conseil régional, du Conseil départemental et du FEADER, 38 dossiers d'investissements en 2021 et 57 dossiers en 2022 ont été déposés. Au total sur ces 2 ans, les CUMA de Haute-Loire ont bénéficié de 2 123 000€ d'aide du FEADER, 723 800 € de la Région et 523 000 € du Département. Un chiffre sur lequel le président Christophe Boissières est revenu, remerciant en particulier la Région et le Département pour l'aide apportée.
Pour 2023, une nouvelle programmation implique de nouvelles règles. Déjà, 50 dossiers ont été déposés par 37 CUMA pour un investissement total de 
3 138 000€ avec un taux de subventions moyen de 34,16 % (FEADER, Région et Département).
Daniel Petitjean, administrateur à la FRCUMA a salué l'aide apportée par la Région AURA, mais aussi par le Département de la Haute-Loire, aux CUMA. C'est d'autant plus important que "les CUMA sont à la croisée des chemins ; elles doivent relever les défis de demain et sans cesse innover". 
 

Démonstrations et formations


Parmi les activités plébiscitées par les agriculteurs, les démonstrations et journées techniques ont réuni un public nombreux et très intéressé. Ainsi, la FDCUMA a organisé une journée récolte de l'herbe le 28 avril sur les terres du Gaec de la Pensée de Chazelles commune de Monistrol/Loire. Elle a participé à la démonstration d'un nouvel outil pour lutter contre le campagnol, la Séradicale, sur le secteur de St Front. Le semis direct sous couverts implantés, la gestion des effluents d'élevage et le désherbage mécanique ont aussi fait l'objet de journées de démonstration sur le terrain. Enfin, la FDCUMA s'est déplacée dans le Rhône à la CUMA de Pollionnay pour une journée innovation. Hervé Bérard administrateur et Régis Brun animateur de la FDCUMA ont présenté la SAS “Soleil des CUMA“ qui a été créée afin de gérer l'activité photovoltaïque sur les bâtiments investis en CUMA, pour les 7 coop du territoire de la Communauté de communes Cayres-Pradelles. Le jury a retenu ce projet et a remis la “Palme d'Or Innovation et Développement“ à Hervé Bérard, président de cette SAS.
Autres activités de la FDCUMA, le banc d'essai tracteurs et les contrôles pulvé(1). Le président Christophe Boissières a insisté auprès des responsables de Cuma pour passer le message : "En 2024, il y aura un grand nombre de pulvérisateurs à contrôler, ceux qui ont 5 ans en 2024, ceux qui sont passés en 2021 et aussi les machines contrôlées en 2019. Pensez à anticiper…"
La FDCUMA a également un volet formations. Elle intervient dans les 3 lycées agricoles du département, auprès des Jeunes agriculteurs dans le cadre de la formation "J'agis demain", et auprès de CUMA qui en font la demande. La fédération intervient aussi dans le cadre du dispositif DINA (Dispositif national d'accompagnement des projets et initiatives), une réflexion en préalable à un investissement, à un changement de gouvernance, ou une évolution majeure d'une CUMA.
 

L'atelier en Cuma


Après l'assemblée générale statutaire, le président a rappelé que "les CUMA sont les piliers de notre agriculture". Mais face aux défis qui se profilent, "elles doivent toujours innover". Et de faire l'apologie de l'intercuma dans un souci d'économie et d'optimisation de l'utilisation de matériels toujours plus performants et toujours plus coûteux. Mais, dans un contexte de manque de temps, de main-d'œuvre et de place sur les exploitations, et de coût de la main-d'œuvre chez les concessionnaires, il invite les responsables de CUMA à réfléchir à des solutions d'ateliers d'entretien au sein de la CUMA.
Il a donc laissé la parole à Philippe Majeune agriculteur dans le Puy de Dôme et responsable CUMA pour présenter l'organisation de sa coopérative autour du thème "L'atelier en CUMA : un levier pour la réduction des coûts" (lire en bas de page).
Par ailleurs, les élèves en formation Agro-équipement au Lycée de Brioude-Bonnefont ont animé un échange avec la salle sur ce thème, saisissant l'occasion de sonder ces coopératives quant aux opportunités de travail qu'elles pourraient leur offrir. Et ils ont pu repartir avec une certitude : "il y a et il y aura de la place pour des mécaniciens-chauffeurs dans les CUMA d'aujourd'hui et de demain".
 


(1) Pour s'inscrire pour les contrôles pulvé, il faut contacter Emilia Bard ou Johan Eyraud à la FDCUMA au 04 71 07 21 24 ou haute-loire@cuma.fr

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