Aller au contenu principal

Il voulait revoir sa Normandie

Antoine Houssiaux s’est d’abord installé dans le Maine-et-Loire. Il y était parti avec quelques vaches Normandes. Mal du pays, modèle non adapté à ses aspirations, le jeune éleveur est finalement revenu aux sources, dans son village natal de Mery-Corbon (Calvados).

© Vincent Motin

Amoureux de la race Normande, Antoine Houssiaux est revenu sur sa terre natale et a repris la ferme des Pâtis. À Méry-Corbon (Calvados), il s’est installé sur 46 hectares avec une quarantaine de vaches Normandes. Émilie Jalabert, sa compagne s’est associée à cette aventure. « Nous avons un quota de 370 000 litres de lait, mais nous ne produisons que 330 000 litres. Car nous avons une activité de transformation », explique l’éleveur. Grâce au laboratoire de la ferme, 120 à 130 000 litres de lait finissent en crème, confiture de lait, fromage blanc ou teurgoule (un dessert normand). Antoine ne « cherche plus le quota, mais préfère la valeur ajoutée ». Sa petite ferme semble bien éloignée de sa première expérience. L’éleveur s’était installé en 2008, dans le Maine-et-Loire. L’exploitation comptait trois associés, 300 chèvres et 80 vaches laitières. « Avec le même nombre d’UTH, nous réalisions un chiffre d’affaires six fois plus élevé. Cependant, la marge était également nettement plus faible. » Antoine aime les chiffres. Il n’hésite pas à sortir sa calculette. Lorsque l’éleveur fabrique son fromage, il valorise son lait à 800 euros les 1 000 litres. Pour la crème, le tarif avoisine les 600 euros les 1 000 litres. Le bouche-à-oreille fonctionne. Le chiffre d’affaires se développe à travers les Amap, les épiceries, la vente à la ferme ou les marchés. Le téléphone sonne régulièrement. Au bout du fil, le boulanger voisin a, par exemple, besoin de crème. « J’apprécie d’être acteur de l’économie locale. Je ne pensais pas m’occuper autant des relations commerciales. J’y ai pris goût. » Dans ce contexte économique, le choix de la vache Normande n’est pas anodin. La race s’épanouit dans son modèle. Trente-cinq hectares d’herbe sont directement accessibles. Ces surfaces sont divisées en 60 paddocks. « Je compte un are par vache et par jour. Nous avons trouvé le bon rythme », précise-t-il. À terme, le maïs devrait disparaître de l’exploitation.

La suite dans le Réveil Lozère, page 9, édition du 4 juin 2015.

Les plus lus

Les associés du Gaec de la Cartalade avec Emmanuel Grange de chez DeLaval devant les 3 robots fraichement installés.
3 robots de traite nouvelle génération pour gagner en souplesse de travail

À Mercoeur, les 5 associés du Gaec de la Cartalade ont fait le choix de traire un troupeau de 150 vaches montbéliardes à…

vaches de races limousines dans un pré.
Aide au vêlage : 200 € par vêlage financés par la Région Auvergne-Rhône-Alpes

Destinée à encourager la recapitalisation du cheptel bovin viande dans la région, cette aide au vêlage ouvrira à partir de…

“Je veux pouvoir aller aux vaches en baskets !”

Chez les Noyer, à Saint-Martin-Cantalès, on ne lésine pas avec la propreté des vaches, de la stabulation et de la salle de…

vaches charolaises dans un pré.
Provision élevage : Comment les éleveurs peuvent bénéficier de cette mesure fiscale obtenue par le syndicalisme FNSEA-JA ?

La nouvelle provision élevage, déductible du résultat imposable, peut permettre aux éleveurs bovins d’économiser, dans les…

Un groupe de personnes au milieu de véhicules de pompiers.
Photographie, le quotidien mis en scène

Le jeune photographe cantalien, Dorian Loubière, poursuit sa série de mises en scène des années 1950. Dernière prise de vue,…

Dissolution de Gaec : quand les associés ne font plus société

Le nombre de dissolutions de Gaec pour cause de mésentente est en légère augmentation. S’ils font parler, ces cas restent…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière