“Il faut parler de la crise, elle s’installe et elle est durable”
La Chambre de commerce et d’industrie du Cantal a tenu son assemblée générale statutaire, lundi dernier, en présence du préfet et des directeurs de la Banque de France et de l’Urssaf

Dans un contexte économique des plus compliqué, la Chambre de commerce et d’industrie du Cantal (CCI) a fait un état des lieux lors de son assemblée générale statutaire, lundi dernier. En présence d’une cinquantaine de chefs d’entreprises, Bernard Bouniol, président de la CCI, a rappelé que “les entreprises du Cantal, comme celles d’Auvergne, n’échappent pas au pessimisme ambiant. Mais elles restent toutefois plus mesurées sur l’impact réel de cette crise”. Pourtant, le constat brossé par Gérard Couzinet, directeur de l’Urssaf, ne laisse guère de place à l’optimisme. S’il relevait une stabilité au niveau de l’emploi en 2008, il notait quand même une baisse significative dans les secteurs du BTP et l’hôtellerie-bar-restauration, notamment sur les bassins d’Aurillac et de Saint-Flour.
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Dans un autre registre, Philippe Saignes-Vialleix, directeur de la Banque de France, insistait “sur la réalité de la crise. Nous sommes dans une phase baissière d’un cycle économique, une phase normale mais exceptionnellement rapide. La bonne nouvelle, c’est que l’on va aller tout aussi vite vers le haut”. Si les TPE et les commerces sont touchés, le directeur de la succursale aurillacoise de la Banque de France, optimiste, incite les entreprises à réfléchir sur l’avenir. “Avec la baisse des matières premières et des taux, il faut en profiter pour investir et innover”. Pour sa part, Paul Mourier, préfet, relevait que “la crise s’installe et est durable. Il ne faudrait pas que cela débouche sur une crise de société.” Et le représentant de l’État d’évoquer l’extrême prudence des entreprises qui se traduit par un recul des offres d’emploi.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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