“Il faut davantage d’éleveurs dans des créneaux choisis”
Jean-Michel Serres, président de la FNP, a encouragé le Cantal à jouer la carte des filières qualité.

Le président de la FNP, Jean-Michel Serres, a rencontré les éleveurs et responsables syndicaux au Fau de Ladinhac, au Gaec Cantarel.
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L'Union du Cantal
De passage dans le Cantal, à l’invitation de la FDSEA, le président de la FNP (Fédération nationale porcine) a évoqué avec optimisme l’avenir des régions à faible densité de production porcine. Jean-Michel Serres a rappelé qu’il y a un peu plus de 20 ans, les installations allaient bon train, car la production française était très déficitaire. “Aujourd’hui, on marque le pas”, avoue-t-il. Pourtant, les besoins grandissent, notamment dans le “grand Massif-central” où se concentre la zone de la future IGP des salaisons d’Auvergne.
Des opportunités pour les zones à faible densité
Selon lui, divers moyens permettent aujourd’hui d’installer un jeune. Outre les démarches qualités, la forme sociétaire permet également de faciliter ces installations. C’est notamment le cas au Gaec Cantarel de Ladinhac, où le président de la FNP s’est rendu accompagné des représentants de la section porcine de la FDSEA, de l’association Porc-montagne, de l’Union régionale porcine Auvergne-Limousin (Urpal) et de nombreux éleveurs de porcs du Cantal. “Des opportunités existent car si c’est le Grand Ouest qui assure 80 % de la production, les salaisonneries sont bien mieux réparties sur le territoire. Les débouchés ne sont jamais loin”, poursuit-il. Jean-Michel Serres est également porteur de bonnes nouvelles, notamment dans le domaine de la modernisation des élevages. Tous les élevages, sans critères d’exclusion (hormis l’acceptation bancaire), pourront bénéficier d’un plan bâtiment pour une “remise aux normes pour le bien être des truies”. Après d’âpres discussion avec le syndicat, les pouvoirs publics autoriseront des agrandissements dans ce cadre, sans enquête publique préalable. La profession est dans l’attente de la circulaire qui devrait stipuler un plafond de 15 000 euros par élevage. Le président Serres avoue être plus dubitatif sur les lignes budgétaires des contrats État/Régions et promet que la FNP restera vigilante à cet égard. Car selon lui, la modernisation et les investissements réguliers sont une nécessité absolue “pour ne pas décrocher”, le succès d’un élevage porcin étant très dépendant de la performance technique.
Une base nationale et une plus-value locale
Sans rien cacher de la crise qui secoue actuellement la grille de cotation du porc, Jean-Michel Serres se dit favorable à la transparence des cours et à une base référante fiable. Il compte cependant sur des solutions locales pour aider les producteurs à “obtenir la plus-value qu’ils méritent”. Georges Champeix, président de l’association Porc-montagne, pense que l’IGP Auvergne décrochée est un grand pas, mais qu’il reste aux filières une autre étape difficile. Il ne veut pas voir les éleveurs de porcs charcutiers tomber dans le piège dont sont, selon lui, victimes les producteurs de lait : un département qui compte 5 AOC et dont le prix du litre est parmi les plus bas... Aussi réclame-t-il un engagement collectif pour instaurer un curseur minimum et pour pouvoir peser face à la transformation, mais aussi et surtout face à la grande distribution.
Des opportunités pour les zones à faible densité
Selon lui, divers moyens permettent aujourd’hui d’installer un jeune. Outre les démarches qualités, la forme sociétaire permet également de faciliter ces installations. C’est notamment le cas au Gaec Cantarel de Ladinhac, où le président de la FNP s’est rendu accompagné des représentants de la section porcine de la FDSEA, de l’association Porc-montagne, de l’Union régionale porcine Auvergne-Limousin (Urpal) et de nombreux éleveurs de porcs du Cantal. “Des opportunités existent car si c’est le Grand Ouest qui assure 80 % de la production, les salaisonneries sont bien mieux réparties sur le territoire. Les débouchés ne sont jamais loin”, poursuit-il. Jean-Michel Serres est également porteur de bonnes nouvelles, notamment dans le domaine de la modernisation des élevages. Tous les élevages, sans critères d’exclusion (hormis l’acceptation bancaire), pourront bénéficier d’un plan bâtiment pour une “remise aux normes pour le bien être des truies”. Après d’âpres discussion avec le syndicat, les pouvoirs publics autoriseront des agrandissements dans ce cadre, sans enquête publique préalable. La profession est dans l’attente de la circulaire qui devrait stipuler un plafond de 15 000 euros par élevage. Le président Serres avoue être plus dubitatif sur les lignes budgétaires des contrats État/Régions et promet que la FNP restera vigilante à cet égard. Car selon lui, la modernisation et les investissements réguliers sont une nécessité absolue “pour ne pas décrocher”, le succès d’un élevage porcin étant très dépendant de la performance technique.
Une base nationale et une plus-value locale
Sans rien cacher de la crise qui secoue actuellement la grille de cotation du porc, Jean-Michel Serres se dit favorable à la transparence des cours et à une base référante fiable. Il compte cependant sur des solutions locales pour aider les producteurs à “obtenir la plus-value qu’ils méritent”. Georges Champeix, président de l’association Porc-montagne, pense que l’IGP Auvergne décrochée est un grand pas, mais qu’il reste aux filières une autre étape difficile. Il ne veut pas voir les éleveurs de porcs charcutiers tomber dans le piège dont sont, selon lui, victimes les producteurs de lait : un département qui compte 5 AOC et dont le prix du litre est parmi les plus bas... Aussi réclame-t-il un engagement collectif pour instaurer un curseur minimum et pour pouvoir peser face à la transformation, mais aussi et surtout face à la grande distribution.