Agronomie
Herbe Richesse du Forez n'a pas dit son dernier mot
La plateforme Herbe Richesse du Forez à Saint-Just poursuit sa vocation en prolongeant divers essais autour de la culture de l'herbe et se diversifie vers les céréales.
La plateforme Herbe Richesse du Forez à Saint-Just poursuit sa vocation en prolongeant divers essais autour de la culture de l'herbe et se diversifie vers les céréales.
La plateforme d'essais, mise en place par la Chambre d'agriculture du Puy-de-Dôme à Fontlobines, commune de Saint-Just, dans le Livradois-Forez, poursuit sa vocation sous l'impulsion d'un groupe d'agriculteurs. Sans leur volonté commune de progression agronomique, elle serait tombée en désuétude. Les conseillers de la Chambre d'agriculture poursuivent donc leurs mesures, notamment sur la collection fourragère et le suivi des différents itinéraires techniques d'implantation de prairie. Toujours en réponse à la demande du groupe d'agriculteurs, une partie de la plateforme est aujourd'hui dédiée à la gestion de la fertilisation minérale.
Suivis des essais
La partie de la plateforme dédiée aux différents itinéraires techniques de semis perdure. Treize bandes avaient été réalisées pour évaluer l'impact des pratiques d'implantation sur la vie du sol et les résultats sur la prairie. On retrouve des bandes implantées "classiquement" avec un labour puis d'autres bandes sans labour (trois semoirs différents utilisés) avec et sans désherbage. Les conditions météorologiques de ces dernières semaines n'ont pas permis à Fontlobines (940 m d'altitude NDLR) la reprise végétative des prairies. "Le sol est encore très froid" souligne Pascale Faure, conseillère fourrage à la Chambre d'agriculture. Les observations du 29 mars sont donc succinctes et seront à compléter dans les prochains mois. Malgré tout, on observe sur les bandes n'ayant pas reçu de Roundup "une présence importante de rumex".
La collection fourragère de la plateforme demeure également. L'ensemble des 23 mélanges implantés ont pour objectif de produire du stock malgré la chaleur et des conditions séchantes. Certains sont dits "classiques", d'autres réa- lisés par des éleveurs et d'autres ont été élaborés via les méthodes Capflor® et Pépite (résistant au sec). La bibliographie et les données autour de prairies "innovantes", comptant parfois jusqu'à 10 espèces différentes, sont peu nombreuses. Leur observation sur plusieurs années permettra d'enrichir les informations et surtout de les régionaliser.
La gestion de l'azote
L'année passée, une section de la plateforme était dédiée au fractionnement des apports d'azote. Les conseillers de la Chambre d'agriculture et les agriculteurs du secteur souhaitaient observer les impacts des différentes pratiques de fertilisation minérale sur le rendement et le taux de Matière Azotée Totale (MAT) dans les fourrages.
Cette année, un essai similaire est reconduit mais il concerne la fertilisation organique et minérale. "Nous sommes sur un secteur d'élevage. Les agriculteurs s'interrogent sur la gestion de la fertilisation minérale par rapport à la fertilisation organique par lisier" explique Pascale Faure. Sur plusieurs bandes, du lisier a été appliqué avec un système pendillard et un système buse palette. Sur ces dernières, des apports minéraux seront réa- lisés avec différents dosages (120, 150, 200 U/ha ; 120 U à la première coupe et la deuxième coupe ; 200 U à la première coupe puis 120 U à la seconde). Les résultats seront connus en fin de campagne.