Aller au contenu principal

Herbe pâturée, herbe récoltée : les éléments clés pour une bonne gestion de l'herbe

Utiliser des repères de conduite et des outils pour bien gérer le pâturage, savoir faucher au bon moment et choisir le type de récolte adapté permettent de conduire l'herbe en toute sérénité.

Utiliser des repères de conduite et des outils pour bien gérer le pâturage, savoir faucher au bon moment et choisir le type de récolte adapté permettent de conduire l'herbe en toute sérénité.
Utiliser des repères de conduite et des outils pour bien gérer le pâturage, savoir faucher au bon moment et choisir le type de récolte adapté permettent de conduire l'herbe en toute sérénité.
© Chambre d'agriculture 48

La première valorisation de l'herbe est le pâturage. Bien faire pâturer, c'est prendre les bonnes décisions au bon moment concernant le démarrage de la saison de pâturage, l'entrée ou la sortie des animaux d'une prairie et le débrayage d'une parcelle pour la fauche.

Un outil pratique et visuel pour bien gérer l'herbe : vos bottes
La mise à l'herbe, c'est-à-dire l'entrée sur la première parcelle à faire pâturer de l'année, doit être précoce, avant que l'herbe n'atteigne les 8 cm de hauteur, soit entre le talon et la cheville. C'est un moment crucial qui va conditionner toute votre saison de pâturage, la qualité de l'herbe prélevée par vos animaux, et donc leurs performances.
À 10 cm d'herbe, à la cheville, faites entrer vos animaux dans la parcelle. Une entrée optimum des animaux se fera entre 10 et 12 cm d'herbe. Cette hauteur vous garantit une herbe en quantité suffisante et de qualité.
La sortie des animaux des parcelles se fera à une hauteur de 5 cm, quand l'herbe arrive au niveau du talon de la botte. Si vous faites pâturer en dessous de cette hauteur, la plante mettra plus de temps à repartir, car elle devra auparavant fabriquer des feuilles pour optimiser la photosynthèse.
Au-delà de 15 cm de hauteur, la parcelle devra être réservée à la fauche. À cette hauteur, l'herbe sera de moindre qualité et très mal pâturée, créant ainsi des refus et l'obligation de les broyer.

Faucher au bon moment
Le rendement des graminées et des légumineuses fourragères augmente d'autant plus que le stade de récolte est retardé. Sauf que, dans le même temps, la valeur alimentaire du fourrage chute. Pour l'ensilage et l'enrubannage, le stade optimum se situe entre début montaison et début épiaison de la graminée et début bourgeonnement de la légumineuse.
Pour le foin, il faut faucher dès l'apparition des premiers épis, mais avant la fin de l'épiaison.
Bien repérer le stade montaison permet de s'organiser en amont, car les épis en formation montent dans la tige environ dix jours avant l'épiaison.

Repérer les stades-clés des prairies : les sommes de températures
Les sommes de températures permettent de repérer les stades importants de la pousse de l'herbe : départ en végétation, épis à 5 cm du sol, épiaison, floraison...
Grâce aux sommes de températures, il est donc possible d'anticiper les dates importantes de gestion de l'herbe pour piloter ses pratiques. L'intérêt de cette méthode est de pouvoir s'adapter aux caractéristiques de l'année (plus ou moins précoce ou tardive) et aux différences de précocité liées à l'altitude, au lieu de se baser de façon systématique sur des dates figées.
Pour connaitre l'évolution des sommes de températures ainsi que les actions à réaliser chaque semaine sur votre exploitation, suivez l'info prairie de la chambre d'agriculture.

Choisir le type de récolte
Le choix du mode de récolte des fourrages doit être réfléchi en analysant au préalable les avantages et les inconvénients de son système d'exploitation : main-d'oeuvre disponible, parcellaire, objectifs de production, organisation des bâtiments, distribution... sans perdre de vue l'objectif principal qui reste la production de fourrages de qualité, en quantité suffisante pour limiter autant que possible les achats.
L'herbe récoltée constitue souvent la majorité des stocks consommés par les animaux. Prendre soin de leur récolte est donc un enjeu important pour obtenir des fourrages de bonne valeur alimentaire. Pour y parvenir, en plus du stade de récolte, il est nécessaire de respecter des itinéraires de récolte précis.

Et à l'avenir... 2050 ?
Avec l'augmentation de la température, le démarrage de la pousse de l'herbe se précocifie entrainant une mise à l'herbe plus précoce ainsi que des travaux agricoles avancés. La récolte de foin séché au sol devient plus délicate avec des fenêtres de récoltes qui se réduisent. Il faudra donc être de plus en plus réactif et efficace dans la gestion de l'herbe et tous les outils capables d'aider dans la prise de décisions seront plus que jamais utiles.
Pour aller plus loin, contactez votre conseiller en agronomie à la chambre d'agriculture de Lozère au 04 66 65 62 00.

Réaliser un bon foin

- Utiliser la nature : être prêt à saisir la première fenêtre météo qui se présente.Séchage rapide = soleil + vent + température + faible hygrométrie.
- Intervenir dès le premier jour d'une fenêtre météo.
- Faucher en début de matinée après la levée de la rosée.
- Faucher à 7 cm plutôt qu'à 5 si on souhaite une repousse rapide.
- Faner juste après la fauche pour gagner une journée de séchage.
- Faner une fois les jours suivants (pas en pleine journée).
- Pour les associations avec les légumineuses, faner tôt le matin et tard le soir pour limiter les pertes de feuilles.

Réaliser un bon ensilage d'herbe

- Récolter une herbe jeune pour privilégier la valeur alimentaire : stade début montaison, à 4-5 semaines de temps de repousse.
- Faire des andains larges pour faciliter l'accès de l'air et de la lumière.
- Laisser sécher au sol le fourrage de 12 à 48 h suivant la météo. Viser 30 à 35 % MS pour favoriser l'ingestion et éviter les pertes par les jus.
- Bien tasser et éviter la présence dans l'ensilage de terre favorable aux butyriques.

Les plus lus

Une femme et un homme marchent
Du Liban au Cézallier, une jeune couple s'installe dans le Cantal

Dans le petit village de Chanterelles dans le nord Cantal, un couple de Libanais vit dans l’attente de terminer ses études,…

pauline garcia formatrice et éthologue donne une formation sur le bien-être animal dans un élevage du Puy-de-Dôme
Bien-être animal : créer des bâtiments adaptés à leur perception

Le bien-être animal est de plus en plus pris en compte dans la conception et la rénovation des bâtiments d'élevage. Pauline…

david chauve président CA 63
David Chauve officialise sa candidature aux élections chambre d'agriculture et dévoile sa liste

La FNSEA et JA 63 ont dévoilé leur liste pour les prochaines élections chambre d'agriculture. David Chauve est candidat à sa…

Florian Monteil à droite avec l'un de ses associés, Aurélien Vidal.
Passionnés de lait et optimistes pour l'avenir

Alors que le Puy-en-Velay accueillera les 4èmes Assises de la FNPL les 11 et 12 décembre prochain, à Landos, le Gaec du Collet…

Portrait de Marion Andrieu
Dakar, Marion, déesse de la piste ?

Vingt ans après son père, la Murataise Marion Andrieu participera au Dakar 2025, en course, à bord d’un camion d’assistance…

Esat d'Anjoigny : l'un des rares Esat avec un élevage en France

Bientôt cinquantenaire, l’Ésat d’Anjoigny dans le Cantal s’illustre par son ancrage agricole et la diversité de ses activités…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière