Aller au contenu principal

Grande douve et paramphistome : l’analyse est automatique !

La saison hivernale représente une période stratégique de gestion de ces deux parasites. Un raisonnement précis de votre plan de lutte, appuyé sur des analyses, est à effectuer chaque année à l’entrée de l’hiver.

© GDS Creuse

La grande douve (Fasciola hepatica) et le paramphistome (Calicophoron daubneyi) sont deux trématodes avec des cycles parasitaires très semblables. Les œufs excrétés par les ruminants vont éclore en milieu aquatique, libérant une larve. Ce miracidium va rechercher son hôte intermédiaire, un petit escargot aquatique. Des études récentes ont révélé que la limnée tronquée n’est plus la seule contaminée et que d’autres limnées, voire des planorbes sont également infestées. Les cercaires libérées se fixent sur un brin d’herbe et s’enkystent sous forme métacercaire qui sera ingérée par le ruminant.

Une infestation grande douve toute l’année avec un pic en automne
L’infestation peut se faire toute l’année avec 3 cycles parasitaires : un cycle transhivernant avec contamination de printemps, un cycle d’été précoce et un cycle d’été tardif responsable des contaminations les plus massives. La larve traverse l’intestin, passe par le péritoine et s’installe dans le foie où elle devient adulte. L’objectif est le zéro douve car quelques parasites dans les canaux biliaires suffisent à entraîner des pertes. Les formes historiques, avec de fortes infestations et de la clinique (œdème de l’auge, amaigrissement, diarrhée), ont laissé place à une infestation subclinique avec des impacts sur la production laitière, la croissance des jeunes bovins et des taurillons, la fonction de reproduction et l’immunité avec des colostrums de mauvaise qualité.

Le paramphistome, l’envahisseur du rumen
Considéré comme anecdotique au début des années 1990, il est aujourd’hui très largement répandu. Cette émergence est liée à 3 facteurs : une baisse globale de la grande douve qui a ouvert un espace écologique, une utilisation de douvicides spécifiques non-actifs sur le paramphistome dans les années 1980 et le développement du plein-air.
Sur de jeunes animaux, on peut observer en fin de printemps ou en fin d’automne des diarrhées noirâtres parfois mortelles. Elles sont dues à la migration massive de larves au niveau de la caillette et très difficiles à diagnostiquer. La clinique classique apparaît après plusieurs années : amaigrissement, diarrhée chronique entraînant une baisse des défenses immunitaires. Elle est due à l’accumulation des parasites adultes dans le rumen, un paramphistome pouvant vivre plus de 5 ans en absence de traitement.

Un plan d’action intégrant les mesures agronomiques
L’immunité contre les trématodes est faible, voire néfaste pour le foie avec la grande douve. La lutte contre ces parasites ne se résume pas au schéma thérapeutique. Limiter l’infestation permet de réduire les pertes économiques et d’optimiser les traitements, coûteux et parfois inutiles. Il n’y a pas de douve ou de paramphistome sans escargot aquatique et donc sans zone humide. On veillera à aménager les points d’eau afin d’éviter l’apparition de zones de piétinement, à clôturer l’accès aux zones humides et à éviter la récolte de fourrages dans ces zones, les métacercaires persistant plusieurs mois.

Une composante du concept « Le sanitaire… j’adhère ! », une utilisation du kit diagnostic à renforcer avec votre vétérinaire et l’accompagnement de GDS Creuse
Composante du concept « Le sanitaire… j’adhère ! », votre plan antiparasitaire est à définir chaque année avec votre vétérinaire, à cette période pour la grande douve et le paramphistome, à partir des observations de vos bovins, du cycle de pâturage de chaque lot, des traitements réalisés et du kit diagnostic. 2019, avec sa longue période sèche, demande une attention particulière du fait d’une éventuelle présence plus importante des bovins sur des zones humides et donc d’une augmentation possible de la contamination. Disponible depuis plusieurs années, le kit « grande douve-paramphistome » (274 éleveurs utilisateurs en 2018/2019) est particulièrement recommandé cette année pour actualiser votre plan antiparasitaire. Votre vétérinaire et GDS Creuse sont à votre disposition pour tout renseignement. Pour plus d’information, consultez le chapitre « Parasitisme » dans l’onglet « La boîte à outils bovins » sur notre site.

Les plus lus

Les associés du Gaec de la Cartalade avec Emmanuel Grange de chez DeLaval devant les 3 robots fraichement installés.
3 robots de traite nouvelle génération pour gagner en souplesse de travail

À Mercoeur, les 5 associés du Gaec de la Cartalade ont fait le choix de traire un troupeau de 150 vaches montbéliardes à…

vaches de races limousines dans un pré.
Aide au vêlage : 200 € par vêlage financés par la Région Auvergne-Rhône-Alpes

Destinée à encourager la recapitalisation du cheptel bovin viande dans la région, cette aide au vêlage ouvrira à partir de…

“Je veux pouvoir aller aux vaches en baskets !”

Chez les Noyer, à Saint-Martin-Cantalès, on ne lésine pas avec la propreté des vaches, de la stabulation et de la salle de…

Un groupe de personnes au milieu de véhicules de pompiers.
Photographie, le quotidien mis en scène

Le jeune photographe cantalien, Dorian Loubière, poursuit sa série de mises en scène des années 1950. Dernière prise de vue,…

vaches charolaises dans un pré.
Provision élevage : Comment les éleveurs peuvent bénéficier de cette mesure fiscale obtenue par le syndicalisme FNSEA-JA ?

La nouvelle provision élevage, déductible du résultat imposable, peut permettre aux éleveurs bovins d’économiser, dans les…

Dissolution de Gaec : quand les associés ne font plus société

Le nombre de dissolutions de Gaec pour cause de mésentente est en légère augmentation. S’ils font parler, ces cas restent…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière