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Gale ovine : gare aux introductions d’animaux !

Le Groupement de Défense Sanitaire de Haute-Loire conseille les éleveurs ovins pour éviter de contaminer leur troupeau avec la gale ovine. 

Dans les cas les plus avancés, le prurit s’intensifie, les lésions apparaissent : de larges portions de la toison commencent à tomber, la peau est à vif et croûteuse
Dans les cas les plus avancés, le prurit s’intensifie, les lésions apparaissent : de larges portions de la toison commencent à tomber, la peau est à vif et croûteuse
© © GDS 43

Il faut traiter et isoler tout animal contre la gale ovine, avant l’introduction dans votre troupeau. Plusieurs fois par an, nous constatons des contaminations de troupeaux ovins par la gale du corps (appelée gale psoroptique). Très souvent, l’introduction d’animaux en est la cause.

Les porteurs sains : principale source de contamination

Il faut savoir que les animaux contaminés par la gale ne montrent pas systématiquement des symptômes. La gale psoroptique est une maladie hivernale, diagnostiquée davantage en automne et en hiver. Pendant l’été, lorsque les conditions de survie du parasite sont moins favorables, la maladie peut entrer dans une phase de latence durant laquelle la peau cicatrise, l’animal se rétablit et paraît à nouveau sain. Le portage sain peut durer jusqu’à 2 ans, durant lesquels la transmission reste largement possible. L’introduction d’un animal apparemment sain dans un cheptel sans mesures de précautions peut évidemment être le point de départ d’une contamination.

Le traitement préventif et la quarantaine sont incontournables ! Pour éviter d’introduire la gale dans son troupeau, il est indispensable de réaliser un traitement systématique sur tous les animaux achetés (béliers, agnelles ou brebis). Ces animaux doivent être traités préventivement par l’administration d’endectocide (dans ce cas, une double injection de Dectomax® à 10 jours d’intervalle est recommandée). Pour compléter l’effet du traitement, les animaux achetés doivent rester isolés du reste du troupeau pendant 30 jours après le traitement.

Autres pratiques à risque

L’infestation se fait par le contact d’une brebis saine avec une brebis, des morceaux de laine ou un milieu contaminé. Les regroupements d’animaux d’origines différentes, lors de transhumance, de rassemblements commerciaux ou de transports, sont des occasions très propices à cette transmission. Le parasite peut être également présent dans l’environnement, qui présente une multitude de refuges pour l’acarien. On considère que le parasite peut rester infestant une quinzaine de jours dans le milieu extérieur. Tous les supports inertes ayant été en contact avec les animaux peuvent donc jouer le rôle de sources secondaires : clôtures, murs, brins de laine répandus sur les aires d’exercice des animaux, matériel de contention, véhicule de transports, matériel de tonte.

Quand suspecter la gale dans mon troupeau ?

Au début de l’évolution de la gale du corps, les moutons sont nerveux, se frottent les épaules et les flancs contre différents objets, présentent une toison tirée et souillée. Dans les cas les plus avancés, le prurit s’intensifie, les lésions apparaissent : de larges portions de la toison commencent à tomber, la peau est à vif et croûteuse. Les croûtes caractéristiques, écailleuses et jaunâtres, ressemblent à des flocons de maïs et sont observées à la périphérie des lésions. On retrouve des touffes de laine sur les clôtures, les poteaux, les mangeoires ainsi que sur tous les éléments que les animaux utilisent pour se gratter. Les agneaux peuvent présenter, dès l’âge de 8 jours, des tâches blanches à divers endroits du corps, liées à une décoloration de laine par léchage. On parle « d’agneaux léopards ».

Face à une suspicion de gale, il est important de diagnostiquer la maladie le plus rapidement possible afin de prendre les mesures qui s’imposent. Il faut contacter son vétérinaire qui réalisera des raclages cutanés.

Troupeau contaminé : réussir son traitement

Il existe des traitements très efficaces contre la gale, cependant le traitement doit être fait de manière rigoureuse. Tous les animaux du troupeau doivent être traités en même temps. Le bâtiment et le matériel d'élevage doivent également être traités avec des produits acaricides (BUTOX 50 : 10ml pour 10L d’eau en pulvérisation à hauteur de brebis – les animaux étant sortis du bâtiment le temps de la pulvérisation).

Le traitement préconisé par les GDS d’Auvergne pour le cheptel reproducteur (brebis, béliers, agnelles) est la CYDECTINE 2% LA en une seule injection à raison de 0.5ml / 10 kg de poids vif. Ce traitement est réservé aux animaux de plus de 15 kg. L’injection se fait en sous-cutanée à la base de l’oreille. Il est fortement conseillé de demander à son vétérinaire de montrer le geste afin d’être sûr que le traitement sera efficace. Pour effectuer l’injection, il faut prévoir 2 personnes : une personne qui maintient la tête de l’animal et l’autre personne qui réalise l’injection.

En période d’agnelage, il faut faire partir le plus rapidement possible les agneaux prêts, et sevrer et isoler de tous les autres animaux les agneaux qui doivent partir dans moins d’1 mois. Pour les petits agneaux, les GDS d’Auvergne recommandent DECTOMAX en 2 injections à 10 jours d’intervalle en intramusculaire, ou IVOMEC en 2 injections à 7 jours d’intervalle en sous-cutanée stricte, à raison de 1ml / 50 kg de poids vif (se référer à la prescription vétérinaire).

Les échecs de traitement sont favorisés par plusieurs causes : un seul animal non traité ; des traitements non appropriés ou mal réalisés sur le troupeau : non-respect de la posologie, de la voie d'administration, du nombre d'injections ; l’absence de désinsectisation des bâtiments et du matériel d’élevage.

Pour plus d’informations concernant la gale et son traitement, votre vétérinaire et le GDS sont à votre disposition.

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